Pour ceux qui courent encore après l’apprentissage en Ile-de-France malgré la date, il n’est pourtant pas trop tard. En effet, en France, les employeurs ont jusqu’au 31 décembre pour recruter leurs apprentis. Au total, ce sont près de 4 000 postes qui sont encore disponibles dans la région francilienne. Un chiffre dévoilé par le conseil régional. L’institution explique d’ailleurs dans les colonnes du Parisien que le déficit est surtout présent dans les métiers de la coiffure et de conducteurs-livreurs. Cependant, certains secteurs sous tension comme la chaudronnerie ou la restauration sont aussi fournisseurs de contrats d’apprentissage. Il faut par exemple noter 260 contrats disponibles en CAP boucherie, boulangerie, restauration et cuisine.
L’apprentissage est d’ailleurs au coeur de l’actualité. En effet, lors de son intervention sur TF1, Emmanuel Macron a appelé à revaloriser cette branche de formation souvent mise de côté par les jeunes au profit de Bac Pro ou de lycées traditionnels. Une mise en avant de l’apprentissage sur les bienfaits qu’il procure dans le monde de l’entreprise. En effet, le but étant de se former à un métier en parallèle de ses études. En février 2016, sept mois après leur sortie d’un centre de formation d’apprentis, 69 % des diplômés travaillent. Soit sept apprentis sur dix trouvent un emploi à l’issue de leur formation. Une formation qui offre en plus de cela un salaire. Un apport pécunier qui se calcule ici.
La Région Ile-de-France vient en aide au secteur de l’apprentissage
Dans cette voie de revalorisation de l’apprentissage en Ile-de-France, c’est Valérie Pécresse qui déclare dans les colonnes du Parisien qu’« il est crucial de rapprocher enfin l’offre de la demande pour éviter une situation ubuesque avec un taux de chômage élevé et des centaines d’entreprises qui ne trouvent pas preneurs. La présidente de la Région Ile-de-France tient à faire valoir la disparition de certains métiers notamment dû au manque d’apprentis dans la région, surtout sur les premiers niveaux de qualification. Ce qui est incompatible avec le monde de l’emploi. En effet, c’est ce secteur qui recherche de manière permanente des employés et des jeunes en quête de formations.
Il faut donc revaloriser l’apprentissage. Si bien que la région va donc axer sa communication sur les bac pro, CAP et BTS. Cela se solde par la mise en place de contrats de performance mais aussi d’une aide de 1 000 euros pour les entreprises disposants de moins de 11 employés et qui décident d’embaucher un apprenti. Il faut cependant que cette personne ait moins de 30 ans. Valérie Pécresse explique même qu’« entre juin et décembre 2016, le nombre de contrats a augmenté de 8,7 %. Jamais on avait compté autant d’apprentis en Ile-de-France depuis 2009. En 2017, nous avons voté un budget apprentissage de plus de 208 millions euros, en hausse de 2,5 % par rapport à 2016 ».
L’apprentissage, la clé vers l’emploi
Selon le rapport de l’éducation nationale, un jeune sur deux travaille dans l’entreprise où il a fait son apprentissage ou son stage. Plus de la moitié des anciens apprentis sont même en emploi à durée indéterminée. Les contrats à durée déterminée ne concernent que 28% des jeunes en emploi, tandis que l’intérim ne touche que 9% d’entre eux. Reste à bien choisir sa spécialité. En effet, la formation en apprentissage entend former à un métier dans le but de trouver un emploi. Au même titre que les formations universitaires, il est nécessaire de bien s’informer sur les cursus proposés pour réussir une orientation réfléchie.