Le marché de l’emploi est en effervescence, l’actualité bouge et les nouvelles mesures redonnent complètement les cartes aux entreprises qui se tournent vers des embauches de plus en plus spécifiques. C’est le cas des emplois francs. Mais qu’est-ce que c’est ? Ce sont avant tout des contrats aidés. C’est à dire que l’Etat prend en parti ou totalement la part des charges qui sont distribuées à chaque salarié alors qu’habituellement l’entreprise doit payer. Mais les emploi francs ce n’est pas seulement ça. En effet, c’est une mesure qui a été annoncée par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud et qui sera testée dès 2018.
Une mesure qui avait déjà échoué en 2013
Cette mesure, qui a été voulue par Emmanuel Macron, accorde donc une prime à une entreprise qui embauche un habitant d’un quartier populaire. Si ce projet avait été proposé par le gouvernement Ayrault en 2013, la mesure n’avait pas été testée sur un laboratoire assez important et elle avait été vue comme un échec de la part des protagonistes. Cette fois-ci, ce sera donc mis en place à plus grande échelle.
Permettre à CDI de voir le jour dans des zones populaires ? Si la question de l’expérimentation laisse à doute à Jérôme Laverny, Directeur général – Réseau National des Mission Emploi, c’est que toutes ces mesures en test ont échoué. Comme c’est le cas dans le précédant quinquennat. « Les leçons de l’expérience précédente ont été tirées », précise pourtant le ministère. Ajoutant que « le public cible a été élargi à tout demandeur d’emploi et que le montant d’aide a été relevé pour être plus incitatif ». Le but étant de viser à l’insertion dans « les contrats de droit commun, les emplois francs sont différents des contrats aidés, qui ont tendance à inscrire de façon durable les personnes dans un statut précaire », précise le ministère.
Les emploi francs pour redynamiser les quartiers défavorisés
Le coût de l’expérimentation est évalué à 11,7 millions d’euros pour 2018. Tandis que l’amendement de LREM est lui prévu à hauteur de 64 millions d’euros. L’objectif restant malgré tout de redynamiser l’emploi dans les quartiers défavorisés. Une mesure qui devrait se tourner majoritairement vers les TPE/PME, qui subissent de plus en plus les charges et qui ont des difficultés à recruter dans les certaines zones de France.