Quel statut choisir quand on souhaite entreprendre seul ?
Le choix du statut est une question qui se pose inévitablement à tous les créateurs d’entreprise. Et si vous décidez d’entreprendre seul, vous devrez choisir entre la micro-entreprise, l’entreprise individuelle (EI), l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL), l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) ou la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU). Particulièrement adaptée au créateur d’entreprise qui souhaite entreprendre seul, la SASU connaît actuellement un certain succès. En effet, elle représentait 67% des entreprises unipersonnelles créées en 2016 selon l’Agence France Entrepreneurs . Comme pour toute création d’entreprise, vous pouvez décider de la faire seul ou de vous faire aider en remplissant un dossier de création de SASU.
La SASU, les raisons d’un succès.
La SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) est donc une SAS (société par actions simplifiée) qui ne comporte qu’un seul associé. Elle séduit les entrepreneurs pour trois raisons principales :
-Tout d’abord, la responsabilité de l’associé est limitée à ses apports. L’associé unique définit les règles d’organisation de la SASU ainsi que le montant du capital social de l’entreprise. Il peut faire des apports en numéraire ou en nature.
-Ensuite, le président de la SASU bénéficie du statut d’assimilé salarié, ce qui signifie qu’il est affilié au régime général de sécurité sociale. Il bénéficie de la même protection sociale que les salariés cadres. Ses cotisations sociales sont évaluées en fonction de sa rémunération brute. Attention, cependant, ces cotisations ne comprennent pas de cotisations à l’assurance chômage. Par conséquent, le président de la SASU n’a pas droit à une indemnisation en cas de chômage.
-Enfin, il est facile de faire évoluer la SASU. Par exemple, un entrepreneur pourra transformer une SASU en SAS pour accueillir des associés. Pour cela, il lui suffit de céder une partie de ses parts sociales. Les statuts de la SASU sont moins rigides et plus largement modifiables.
Comment fonctionne la SASU ?
L’associé unique détermine librement dans les statuts les règles d’organisation de la société. La nomination du premier président de la SASU doit obligatoirement être précisée dans les statuts. Il peut s’agir d’une personne morale ou d’une personne physique (l’associé unique ou un tiers). Le président est le représentant légal de l’entreprise. Il est donc responsable civilement, notamment en cas de faute de gestion et pénalement de la SASU. Le président peut percevoir, ou non, une rémunération. Il est également possible de désigner un directeur général et un directeur général adjoint.
Concernant la fiscalité, la SASU est imposée à l’impôt sur les sociétés (IS), mais une option pour l’imposition à l’impôt sur le revenu (IR) est possible sous certaines conditions : avoir maximum 5 ans d’ancienneté au moment de la demande ; exercer une activité commerciale, artisanale, agricole ou libérale ; avoir un chiffre d’affaires inférieur à 10 millions d’euros ; avoir moins de 50 salariés et ne pas être cotée.
Lancez-vous !
En espérant que ces informations vous aideront à vous lancer. Et parallèlement à cette étape administrative, pensez dès à présent au financement de votre entreprise. Voici quelques astuces pour convaincre un banquier.