Les chiffres du projet du Grand Paris Express annoncent 200km de lignes de métro automatiques créés dont 85% en souterrain, des travaux jusqu’en 2030 et 68 nouvelles gares. Mais dans quelle mesure ces travaux vont-ils impacter notre environnement ?
Le projet du Grand Paris Express est ambitieux et prévoit des travaux à grande échelle afin d’améliorer la qualité et diminuer le temps de transport des franciliens. L’objectif est aussi et surtout de construire la ville de demain : plus connectée, plus accessible, plus rapide, mais aussi et surtout plus écologique.
Le Grand Paris Express, un défi environnemental
Contrôler l’impact environnemental des travaux et du métro parisien est l’un des points-clés de ce projet présidé par le Président de la Société du Grand Paris, Philippe Yvin, reçu dans notre émission Demain La Cité. En amont des travaux, diverses études ont été menées. Le but ? Définir les lieux de passage des nouvelles lignes ainsi que les impacts éventuels qu’elles occasionneraient et anticiper des solutions.
De plus, lors de la COP 21, la Société du Grand Paris, responsable du projet du Grand Paris Express, a remis à Mme Ségolène Royale, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, un livret, disponible sur le site de la Société du Grand Paris. A l’intérieur, l’ensemble de ses engagements sont repris. Ils sont au nombre de sept principaux.
Par ailleurs, des journées de rencontres thématiques sont régulièrement organisées afin de permettre le dialogue entre les différents acteurs du projet, comme l’illustre cette vidéo :
Les points-clés du projet
- Éviter, réduire ou compenser les impacts environnementaux : Chaque lieu et chaque action concernés par le projet est pensé de façon à ce que les conséquences sur l’environnement ne soient pas trop lourdes.
- Viser la sobriété énergétique : Limiter les consommations énergétiques au maximum
- Insérer tous les ouvrages dans leur contexte environnemental, architectural ou paysage : La qualité de l’air, le bruit, l’énergie, les ressources minérales et en eau, la faune et la flore, les risques naturels et technologiques, l’agriculture, le patrimoine architectural, archéologique et paysager ont été pris en compte dans une étude, puis pris en compte pour le choix final : 85% en sous-terrain afin de réduire l’impact environnemental, paysager et les emprises au sol dans un contexte urbain dense. Quelques exemples : la ligne 16 contourne les étangs classés Natura 2000 ; le tracé de la ligne 18 à Saclay a été modifié pour préserver des zones d’expérimentation du laboratoire des sciences du climat et de l’environnement ;
- Anticiper les risques naturels : Afin de rester cohérente avec les objectifs de la COP21, la Société du Grand Paris renforce le principe de « résilience urbaine ». Un exemple actuel ? Une stratégie « Inondation » a été pensée pour mieux concevoir les infrastructures des futures constructions situées dans les lieux à risque.
- Favoriser les mobilités douces : La gare devient un espace d’intermodalité et favorise l’essor de la marche, du vélo et de tous modes de transports plus doux et durables. Le Grand Paris Express est donc aussi un allié santé !
- Conduire des chantiers éco-responsable : Une charte environnement des chantiers a été conçue et signée
par les entreprises de travaux et les sous-traitants. Tous les maîtres d’œuvre se sont engagés à anticiper les nuisances pour les réduire au maximum, à limiter la production de déchets et en favoriser le recyclage. - Développer une économie circulaire de la gestion des déblais : La traçabilité, les transports alternatifs et la valorisation sont autant d’engagements de la Société du Grand Paris afin de gérer les 43 millions de tonnes de déblais du chantier.
L’impact environnemental est un enjeu stratégique du projet du Grand Paris Express. Mais les solutions envisagées doivent être réalistes et toutes les solutions n’ont pas encore été apportées. Des appels à projets sont régulièrement lancés afin de recevoir des idées novatrices. Affaire à suivre donc.