Les Grands voisins, vous en avez entendu parlé ? Situés dans le 14ème arrondissement de Paris et plus précisément à ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul. Mais qui sont-ils ?
De plus en plus d‘espaces vacants sont récupérés par des entreprises ou des associations. On en fait des espaces de co-working, on y installe des projets culturels ou bien tout à la fois ! C’est ce qu’on fait trois associations : Aurore, Plateau Urbain et Yes We Camp en créant Les Grands voisins.
Les Grands voisins, un projet ambitieux et solidaire
Le site de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul est en attente du début des travaux d’un écoquartier en 2017. Espace vacant de plus de 3 hectares, cet espace a pu être récupéré pour une période précise par trois associations : Aurore, Plateau Urbain et Yes We Camp de façon légale afin de l’aménager et d’en faire un lieu de solidarité collective.
Le lieu accueille ainsi d’anciens sans-abris, de jeunes migrants, des artistes, des startupers ou encore des artisans. Le seul mot d’ordre ? Vivre ensemble ! C’est une sorte de village utopiste solidaire, mais qui fonctionne ! Ce projet global n’est possible que si chacun y met du sien. 600 personnes vivent sur place grâce aux hébergements d’urgence créés. Ils cohabitent depuis septembre avec 70 entreprises et associations qui profitent de ce lieu pour s’installer dans Paris pour un coût très bas. 80 étudiants s’y ajoutent puisqu’ils fréquentent l’école de sages-femmes de Baudelocque.
Mais surtout, les Grands voisins, ce n’est pas un espace fermé. L’objectif n’est pas d’en faire un îlot fermé, mais un espace d’expérimentation pour prouver que c’est possible ailleurs. A l’avenir, un camping, une auberge de jeunesse, un jardin partagé ou encore des ruches vont sortir de terre !
Un espace solidaire aussi diversifié, comment c’est possible ?
L’association Aurore lutte contre l’exclusion sociale. Elle est gestionnaire du site depuis 2014. Mais pour faire vivre ce lieu et bien que, dans la mesure du possible, les matériaux utilisés sont ceux déjà sur place, il faut de l’argent. Les coûts de gestion du lieu atteignent le million d’euro par an. C’est pour cette raison que l’association Plateau Urbain aide les membres à proposer ses espaces vacants à des structures. Celles-ci contribuent ainsi aux charges.
L’association Yes We Camp, quant à elle, contribue à coordonner le tout et assure l’ouverture et l’accueille au public ! Parce que oui, vous pouvez bien sûr vous y rendre et voir ce que cet espace propose. Du mercredi au dimanche, de 9h à 21h, les Grands voisins vous attendent pour des rendez-vous thématiques : musique, spectacle, cinéma, conférences/débats, grands repas partagés, etc. Mais également des ateliers autour des métiers de l’art et de l’artisanat, du développement personnel, des nouvelles technologies ou de l’agriculture urbaine.
Tout cela est possible grâce à la solidarité que cette mixité urbaine et sociale faire naître. Certains anciens sans-abris aident au café ou à l’entretien des espaces verts et reprennent ainsi un rythme régulier tout en préparant leur retour à la vie active. Adrien, le luthier, donne des cours de guitare aux migrants… les étiquettes sautent et chacun participe à la vie du lieu.