Le projet de la maire de Paris Anne Hidalgo de rendre la voie George Pompidou piétonne avance. Le conseil de Paris a pris aujourd’hui sa décision : les berges sur Seine rive droite seront piétonnes !
En août dernier, un rapport de la commission d’enquête publique était publié. Il rendait un avis négatif à la piétonnisation des voies sur berges. Pourtant, Anne Hidalgo avait exprimé sa détermination. Elle l’a renouvelé aujourd’hui, avec succès.
Le conseil de Paris donne son accord
Alors que le projet d’Anne Hidalgo semblait compromis avec le rapport de la commission d’enquête publique, le vote d’aujourd’hui le rend réel. C’est suite à un long débat que le vote a eu lieu. Tous les partis de gauche (PS-PCF, PRG, PG) et les écologistes ont voté pour. A droite, les représentants élus LR et UDI ont voté contre tandis que le MoDem s’est abstenu.
Ce sont donc 3,3 kilomètres des quais bas qui sont désormais réservés aux piétons. Le fermeture concerne la voie express George Pompidou entre le tunnel des Tuileries (1er arrondissement) à la sortie du tunnel Henri IV (4èmearrondissement). Rappelons tout de même qu’une voie d’urgence devrait être mise en place pour les pompiers, police, etc.
Cette décision ne met pas tout le monde d’accord. D’ailleurs, une phase test d’une durée de six mois a été mise en place par le préfet de police, Michel Cadot. L’objectif est d’évaluer l’impact réel de cette piétonnisation tant du point de vue de la qualité de l’air, que de la circulation. Un comité de suivi technique sera chargé de cette mission. 43 000 véhicules circulaient sur ces voies chaque jour.
Quelles conséquences ?
Il est difficile, pour le moment, de mesurer l’impact de cette fermeture. En réalité, les voies de la rive droite sur cet axe sont déjà fermées depuis que Paris Plage a eu lieu. Une exposition sur la COP 21 les a maintenues piétonnes jusqu’à aujourd’hui. Sur RMC, Bruno Julliard, premier adjoint au maire de Paris, expliquait qu' »Il y a un peu plus d’embouteillages mais nous sommes plutôt satisfaits parce que c’est assez nettement en-dessous de ce que nous pouvions craindre, ce n’est pas l’apocalypse que certains avaient prédit ».
Mais de son côté, Jean-François Legaret, maire du 1er arrondissement de Paris, rapporte que «La circulation s’est reportée sur les quais hauts où l’on vit dans la pollution et les concerts de klaxon». Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a quant à elle décidé de mettre en place un « comité d’évaluation».
Rappelons que ces berges sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour la maire de Paris, ce projet est essentiel aux niveaux environnemental et sanitaire. Mais les craintes se situent aussi au niveau des conséquences pour les habitants de la banlieue de Paris. ils sont nombreux à emprunter ces voies pour se rendre sur leur lieu de travail. Affaire à suivre dans quelques mois pour voir les résultats.
Crédit photo : Les Echos