C’est devenu un casse-tête sans fin pour les automobilistes qui sont les victimes de la discorde entre la maire de Paris et les forains manifestant contre l’interdiction du marché de Noël sur les Champs-Elysées. Un événement rentable pour les exposants qui travaillent sous l’égide du manitou des forains parisiens, Marcel Campion. Mais suite à l’interdiction de la mairie de Paris pour l’édition 2017, le groupe de forains a donc décidé de manifester par des opérations escargots sur le périphérique jusqu’à avoir gain de cause. Ce qui exaspère les automobilistes parisien, comme Geoffrey, qui témoigne dans les colonnes de RMC : « On en a marre d’être toujours tributaire de ces gens-là. Au bout d’un moment, on ne peut plus saquer les forains ».
Malgré tout, les témoignages de la radio donnent aussi la parole aux protagonistes, qui eux, défendent leur droit à travailler. Qui leur aurait été enlevé par la mairie de Paris selon eux. « Par un simple courrier, en cinq lignes, ils (les élus municipaux) annulent le marché de Noël et mettent à mort une partie de la population. Les fêtes disparaissent à la même vitesse. Or, derrière les forains, il y a des emplois, des familles. S’il n’y a pas de marché de Noël, je ne sais pas ce que je vais manger cet hiver. On ne demande pas l’aumône, on demande à travailler ».
Les élus de la ville de Paris unis autour la décision sur le Marché de Noël
Mais que reproche Anne Hidalgo aux forains ? Rien de précis en fait. En 2008, le marché de Noël est créé par la mairie de Paris. Une initiative qui est surtout attribuée à Marcel Campion, le fameux maître forain de Paris, déjà propriétaire de la grande roue de la place de la Concorde. Mais le Conseil de Paris voyait son insatisfaction de plus en plus grande face à l’organisation du grand manitou. En juin, dans les colonnes du Parisien, Bruno Julliard, le Premier adjoint à la maire de Paris, expliquait que « chaque année, si ce n’est tous les ans, il y a un débat sur la qualité des animations et prestations proposées sur ce marché ».
Une situation qui est donc loin d’être politique car même l’opposition au Conseil de Paris, marquée par les déclarations d’Eric Azière (UDI-Modem), évoquait alors « l’animation actuelle insuffisante, voire indigente ». Pointant même du doigt le manque de charme de ce marché de Noël plus proche de la ventre de produits importés en France que ceux issus de l’artisanat tel que le conçoit le marché de Noël. « La médiocrité d’un marché complètement mercantile », pour reprendre les mots de Jean-François Legaret, maire Les Républicains du 1er arrondissement à l’AFP.
Un vote datant de Juillet et approuvé à l’unanimité
Si bien qu’à l’unanimité, le conseil de Paris réaffirme dans une déclaration à l’AFP que « Le chantage n’est pas une méthode. Il n’y aura pas de marché forain en décembre sur les Champs-Elysées ». Pas de panique pour autant, près de 25 marché de Noël s’installe un peu partout dans la capitale pour le mois de décembre. Malgré tout, il ne s’agit donc pas d’une interdiction dans un but communautaire comme cela a été évoqué sur les réseaux sociaux dernièrement.