Paris est la troisième ville mondiale parmi les plus durables au monde en matière de mobilité. Un classement réalisé après une étude d’Arcadis, Sustainable Cities Mobility Index, sur la mobilité urbaine. Un enjeu majeur du développement durable des villes et le levier d’attractivité. Et sur ce classement, la capitale française prend la troisième place du podium derrière Hong Kong et Zurich. Notamment grâce à une performance équilibrée sur toutes les dimensions de la mobilité durable. En France, la ville de Lyon obtient une quinzième place mondiale.
Arcadis, société leader dans le conseil et l’ingénierie de la conception, a démontré avec son étude que l’enjeu stratégique pour Paris, autant que Lyon, est de poursuivre les investissements en mobilité urbaine. Mais aussi de s’adapter aux fortes mutations technologiques à venir et de poursuivre une politique environnementale ambitieuse. Le but étant de maintenir leurs rangs dans un contexte international très mouvant et extrêmement compétitif.
Le réseaux de transports urbains de Paris au top du moment
Si Paris a pu accrocher le podium, c’est notamment grâce à une bonne note dans chacun des critères du classement et pas avec un seule note excellente dans un des secteurs. Les trois domaines sont l’humain, l’environnement et l’économie. Un résultat possible suite à 10 ans d’investissement dans la mobilité. Tout cela en prenant en compte, les éléments sociaux et environnementales de la vie d’aujourd’hui. Le point fort de Paris ? Ses transports en commun. En développement depuis le 19ème siècle, l’installation de vélo, de voiture à partager et le développement des transports existants ont renforcé ce secteur de la capitale française. Un développement qui va se concrétiser une nouvelle fois avec la construction du Grand Paris Express. Mais aussi avec le développement du Plan Vélo d’Anne Hidalgo.
Un chemin de bataille pour les communes et les métropoles qui lancent de plus en plus de politiques en ce sens. C’est le cas de Zürich, Séoul, Stockholm et Singapour qui ont adopté des politiques de mobilité extrêmement volontaristes et innovantes. On note aussi les grandes villes de Chine se développer de plus en plus sur la pratique du vélo en milieu urbain. Les deux concurrents du Vélib’ ont d’ailleurs fait leurs armes dans le pays le plus peuplé du monde, notamment pour des questions environnementales.
Paris en avance, mais pas pour longtemps…
« Paris bénéficie de réseaux historiques de mobilité très bien implantés, très denses et gérés de manière sociale avec de fortes subventions et une politique soutenue d’investissements, notamment pour les transports en commun. Les choix nationaux énergétiques ont mené à un bilan carbone correct, malgré une situation médiocre pour ce qui concerne les autres émissions », explique Stéphane Kirkland, City Executive Paris chez Arcadis. Ajoutant malgré tout que « l’avance de Paris est fragile du fait de l’environnement changeant. Pour conserver sa position, Paris doit poursuivre les investissements, mais surtout adopter une véritable stratégie intégrée au niveau de l’aire métropolitaine qui prenne en compte la diversité des formes de mobilité, l’intermodalité croissante et les mutations technologiques qui vont totalement modifier le paysage de la mobilité à l’horizon de 10 à 15 ans… ».
De son côté, la ville de Lyon se trouve dans une bonne position, mais sans doute précaire. En effet, sa capacité d’investissement et beaucoup plus faible que la capitale, mais aussi que les autres métropoles présentent au sein de ce classement. » Mais elle fait partie des villes, comme Séoul et Vancouver, qui ont des politiques de mobilité intelligentes et qui monteront progressivement dans les classements futurs tant qu’elles mettent la priorité sur des investissements bien pensés par rapport à l’évolution future de la technologie et des pratiques, privilégiant l’environnement, l’inclusivité et la qualité du cadre de vie », déclare Stéphane Kirkland.