C’est la ministre du Travail elle-même qui en est persuadée. En effet, Muriel Pénicaud a déclaré que « « l’apprentissage est l’un des meilleurs tremplins vers l’emploi, mais il est encore trop perçu comme un second choix ». En effet, de plus en plus de personnalités politiques de tous partis semblent d’accord sur le fait que l’apprentissage est sous-évalué en France. Pourtant, le taux d’emploi des apprentis semble beaucoup plus important que pour ceux qui ont suivi un cursus purement théorique. C’est en tout cas ce que déclare le rapport de France Stratégie (organisme rattaché à Matignon).
L’apprentissage, un pied direct dans le monde de l’emploi
En 2016, le taux d’emploi des apprentis était donc systématiquement plus important que pour ceux issu d’un système purement scolaire. Un chiffre qui se compte sept mois après la fin de la formation initiale des deux groupes d’étudiants diplômés. Un chiffre qui se caractérise à tous les niveaux. En effet, CAP, Bac Pro, BTS… toutes les catégories de diplômes offrent un avantage considérable aux étudiants sortant d’un cursus d’apprentissage.
A noter aussi que le salaire est lui aussi plus élevé dans le bénéfice pour les étudiants passant par l’apprentissage. Un décompte réalisé trois ans après la sortie du système scolaire et éducatif. Une explication rendue logique par la formation professionnelle. En effet, si l’enseignement théorique permet de comprendre le métier, l’apprentissage sur le terrain offre une formation et une mise en application des connaissances beaucoup plus importantes et efficaces. Ce qui traduit donc un accès et une intégration au monde de l’emploi beaucoup plus rapide et efficace.
Un quinquennat pour revaloriser l’apprentissage
Pourtant l’étude France Stratégie, dévoilée par le Parisien, ajoute qu’« une baisse des voeux vers l’apprentissage et l’enseignement professionnel au profit de la voie générale ou technologique » est à observer. Selon la ministre du Travail, ce phénomène serait causé par une image très négative de l’apprentissage. Ce qui ne pousserait donc pas les étudiants vers ce type de cursus. C’est pour cela que quatre groupes de travail se réuniront du 16 au 18 janvier dans le but de remettre des idées au gouvernement pour revaloriser l’apprentissage. Quatre rencontres qui réunissent les principaux partenaires sociaux.