Générations Reconversion met en lumière un secteur porteur et passionnant : la boucherie. Un secteur qui recrute massivement aujourd’hui avec plus de 6 000 postes à pourvoir partout en France. Des métiers artisanaux redonnent du sens au travail et offrent des formations accessibles à tous.
Le métier de boucher : un savoir-faire au cœur du patrimoine français
Dans cette édition de Générations Reconversion, Jérôme Joinet reçoit Laurent Courte. C’est le responsable des formations qualifiantes à l’École Nationale Supérieure des Métiers de la Viande (ENSMV). Ensemble, ils évoquent un secteur souvent méconnu mais essentiel à la gastronomie française et à l’économie locale. Dans ce secteur des métiers de la viande, on y trouve plein de métiers. Du boucher artisanal à responsable de rayon en passant charcutier-traiteur, ou encore chef d’atelier découpe.
« C’est un métier en tension, avec des milliers d’offres non pourvues à travers le pays », souligne Laurent Courte. Les 6000 postes vacants concernent aussi bien la grande distribution que les boucheries artisanales. La preuve d’un fort besoin de main-d’œuvre qualifiée.
Fin des idées reçues : un métier moderne et accessible à tous pour une reconversion
Longtemps perçu comme un métier difficile et physique, la boucherie se modernise.
Laurent Courte balaie les clichés : « On n’a plus besoin de porter des carcasses lourdes, et on ne travaille pas dans le froid ! Désormais ce sont des métiers accessibles aux hommes comme aux femmes. »
Aujourd’hui, le boucher est avant tout un commerçant de proximité. C’et un ambassadeur du goût et du lien social, au contact direct des consommateurs.
Une formation taillée pour la reconversion professionnelle
L’ENSMV a conçu un programme spécifique pour adultes en reconversion, axé sur la pratique.
Pendant les six premières semaines, les stagiaires travaillent en atelier quatre jours par semaine pour apprendre les gestes fondamentaux : désossage, découpe, présentation, transformation.
Cette approche immersive garantit une intégration rapide dans les entreprises partenaires.
« Nos élèves sortent confiants et opérationnels. Quand leur patron leur demande un cuissot de veau, ils savent le faire », précise Laurent Courte.
Les formations sont accessibles sans prérequis scolaires : ce qui compte, c’est la motivation et l’envie d’apprendre un métier concret et valorisant.
Un métier de passion, de contact et de transmission
Au-delà de la technique, le métier de boucher est profondément humain.
Inscrits au patrimoine culturel immatériel, les gestes du boucher témoignent d’un savoir-faire à préserver.
« Le boucher, c’est un leader local des produits locaux. On va chez son boucher comme on va chez un ami », explique Laurent Courte. Un rapport de confiance qui distingue ces artisans des grandes marques impersonnelles.
Le conseil de l’expert pour réussir sa reconversion
Pour conclure l’émission, Laurent Courte adresse un message fort :
« Choisissez un métier à forte valeur ajoutée, non délocalisable, non remplaçable par une machine. »
Dans un monde en pleine mutation, la boucherie et les métiers de l’artisanat alimentaire apparaissent comme des refuges de sens, d’utilité et de stabilité professionnelle.