Le Journal de l’ emploi est une émission entièrement dédiée à l’emploi et à la formation. Elle vous permet de découvrir des métiers, les bonnes adresses et bonnes pratiques liées à l’insertion et issues des citoyens, de l’Etat, etc. Aujourd’hui, sur notre plateau : Gilles De Labarre, président de Solidarités Nouvelles face au Chômage.
Solidarités Nouvelles face au chômage est une association qui oeuvre depuis maintenant 30 ans. Nous nous étions rendus dans leur locaux et avions rencontré l’une des personnes qui avait été aidée par SNC. Revenons avec le président de l’association sur les résultats et les attentes de cette rentrée.
L’enjeu de l’association : un retour à l’emploi durable
Pour rappel, SNC regroupe 165 groupes de solidarité sur toute la France. Elle apporte son aide à environ 3 500 personnes. Cela est possible grâce aux 4 500 donateurs et aux 2 600 bénévoles qui s’investissent jour après jour.
Plutôt que de parler de chômeurs, l’association préfère parler de personnes en recherche d’emploi. En effet, encore maintenant, la société a une image négative du chômage. Pourtant, les personnes reçues par l’association ne demandent qu’à retrouver un emploi.
Afin de mener à bien leur mission de retour à l’emploi, les membres de SNC accompagnent les chercheurs d’emploi sur tous les plans. L’un des enjeux étant de les faire sortir de leur solitude, tout comme le réseau de Chomunity. Si les chiffres du chômage sont en baisse, Gilles de Laberre constate que certains retours à l’emploi concernent des CDD de moins d’un mois. Leur objectif est donc de permettre de trouver un emploi plus durable, en CDI ou en CDD long.
Un accompagnement efficace
Deux types de frein sont constatés par Solidarités Nouvelles face au Chômage. Des freins structurels : les personnes en situation de chômage depuis une longue durée. Il faut alors les remotiver et leur redonner une idée de la réalité des besoins des entreprises. D’autres freins sont périphériques liés à la personne : santé physique et psychique notamment, mais aussi à la mobilité.
L’accompagnement se fait en binôme. En général un homme et une femme. Puis c’est le chercheur d’emploi qui décide du rythme du suivi. Il peut consister en plusieurs choses. D’une part, à redéfinir le projet professionnel et à reconstruire un réseau. C’est en se positionnant sur certains secteurs de l’emploi, où il y a des métiers en tension qu’ils pont le plus de chance de retrouver du travail. D’autre part, sur tous les aspects techniques : CV, lettre de motivation et préparation aux entretiens.
Le taux de retour à l’emploi grâce à l’association se trouve entre 62 et 65%. Ces chiffres sont stables depuis le début, ce qui montre bien que ce système est efficace. CDI, CDD long ou formation, c’est ce qu’arrivent à obtenir ces binômes. Ces formations sont d’ailleurs très efficaces pour le retour à l’emploi.