A l’occasion de la semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, le journal de l’emploi revient sur les dispositifs et les actions qui sont entreprises face à l’employabilité des personnes en situation des handicap. Pour cela, Jean- Charles Correa, Président-fondateur de DEAFI, une entreprise adaptée qui propose, entre autres, une solution de vidéo-conseillers à l’attention des personnes sourdes, est invité sur le plateau de DemainTV. Cette semaine dédiée à l’emploi des personnes handicapées est cruciale, et il était important de connaître l’avis d’un entrepreneur qui fait bouger les lignes en faveur de l’insertion des personnes en situation de handicap.
Former des personnes handicapées à un travail
Depuis la loi de 1987, il est obligatoire que les entreprises disposent de 6% des postes à des personnes en situation de handicap. Une marge qui est encore loin d’être atteinte dans le secteur privé qui stagne à environ 3% et même dans le public qui ne dépasse pas les 5,3%. Si bien que le taux de chômage des travailleurs handicapés est aujourd’hui représentatif de 8,5% des chômeurs en France, ce qui revient à près de 500 000 personnes sans emploi. Malgré tout, certaines entreprises font bouger les lignes, c’est le cas de DEAFI.
Le problème aujourd’hui est l’inadéquation entre le besoin des entreprises et le travailleurs en situation de handicap selon Jean-Charles Correa. En effet, outre les discriminations, les leviers de compétences sont encore loin de permettre une intégration totale des personnes en situation de handicap. Une situation à laquelle l’entreprise DEAFI a souhaité remédier et a fait de l’emploi des handicapés la pierre angulaire. Si bien que la société propose des formations des personnes sourdes. Une formation de télé-conseillé en langue des signes qui permet une formation et un service d’utilité publique. Une formation validée par l’Etat.
Faire véritablement connaître le handicap aux entreprises
Une belle histoire qui a permis de former 60 personnes dont la plupart travaillent au sein de DEAFI. Si les PME ne peuvent pas se permettre de créer ces formations, il faut tout de même savoir que le handicap ne doit pas faire peur et que dans certains cas, les capacités ne sont pas nécessairement diminuées. Dans certains cas ce n’est pas contraignant et il est urgent de faire savoir que l’handicap, ce n’est pas nécessairement des personnes en fauteuil.