ESSentiel, c’est le magazine qui vous parle de l’économie sociale et solidaire. En partenariat avec le festival We love green, C’est une rencontre avec les acteurs de cette économie pour mieux en comprendre les enjeux. Pour cette émission, focus sur la rénovation et la construction durable.
L’émission ESSentiel revient pour donner la parole à des acteurs et experts de l’économie sociale et solidaire. L’émission précédente revenait sur l’entrepreneuriat social et son modèle économique. Cette fois-ci, il est question de construction éco-responsable. Une question centrale se pose : allons-nous vers un paysage durable et responsable ?
ESSentiel donne la parole aux acteurs, sur le terrain.
Des lieux vacants, il en existe 3 millions en France. En Ile-de-France, ils représentent l’équivalent de 43 tours Montparnasse ! Réinvestir ces lieux semble donc essentiel ! Mais qu’est-ce qu’un lieu vacant ? Soit un bâtiment acquis par les collectivités dans le cadre de projets urbains. Dans ce cas, il reste 3 à 5 ans vide, le temps d’être utilisable. Soit un bâtiment sorti du marché, qui ne fonctionnent pas. Soit un lieu qui a perdu de sa commercialité (commerces).
La vacance est perçue comme un manque à gagner économique. L’objectif c’est de créer une plus-value sociale et solidaire avec ces bâtiments. Pour d’autres lieux, il est aussi essentiel de les rénover pour qu’ils deviennent durables. Que faire pour cela ? Réduire de manière massive les consommations d’énergie en rénovant les façades, toitures et mode de chauffage.
La sensibilisation citoyenne est indispensable. Mais le mouvement est déjà amorcé avec un marché en pleine évolution. Faire valoir une plus-value verte sur les bâtiments rénovés n’est pas négligeable. Pourtant, les façons de financer et de mettre en place tous ces projets ne sont pas évidentes. Différents invités sont présents pour expliquer leurs actions sur le plateau d’ESSentiel.
La rénovation et la réappropriation de lieux vacants, une chance pour l’avenir
Ces deux actions permettent de re-dynamiser les quartiers. Il est indispensable de s’appuyer sur la vie locale, de donner à la population des lieux dans lesquels ils ont envie d’aller. Entreprises, associations, start-up et étudiants servent cette sorte de laboratoire urbain d’expérimentation de nouveaux usages et de nouveaux type de programmation. Un exemple ? Le projet « Gares Partagées » lancé par la SNCF. L’objectif ? Faire des gares d’Ile-de-France des lieux de vie plus que des lieux de passage avec des espaces de co working, des crèches, des magasins de proximité. On réutilise des anciens appartements de chefs de gare par exemple ou des parkings qui ne sont plus occupés.
Ces projets créent de l’emploi ! Sont nécessaires des ingénieurs, des menuisiers, des paysagistes. Se spécialiser dans l’éco construction et la rénovation représente l’avenir pour le bâtiment. Les normes sont désormais très exigeantes. Pour atteindre les objectifs climats fixés, c’est un secteur incontournable.
Mais combien ça coûte ? Il faut réfléchir en terme d’investissement rentable à long terme. On donne de la valeur patrimoniale et verte aux bâtiments, et on les pense sur le long terme. Penser des bâtiments qui peuvent avoir plusieurs vies permet de mieux les rentabiliser. Des dispositifs financiers qui accompagnent les co-propriétaires pour trouver le meilleur scénario de financiarisation du projet. On sait que les factures énergétiques seront de plus en plus chères. L’éco-construction et rénovation, c’est donc anticiper ces évolutions et s’en prémunir.
Invités :
Anne Girault-Ged : directrice de l’agence parisienne du climat. Alliance pour la mise en oeuvre du plan climat de Paris. Accompagne les entreprises et les citoyens pour mettre en oeuvre un dispositif de rénovation énergétique, de maîtrise des consommations, etc.
Simon Laisney : président et Paul Citron, vice-président de Plateau Urbain. Association qui fait l’interface entre des propriétaires de bâtiments vacants et destinés à être détruits et des porteurs de projets du milieu de l’économie sociale et solidaire, des artistes et des jeunes entreprises. but : créer des espaces incubateurs de projets en attendant le renouvellement des bâtiments.
Laure Kuntzinger : Présidente LKECOWORK : association d’économie sociale et solidaire dans le co working. Travaille avec Plateau Urbain pour réutiliser les tiers-lieux. Reverse via la plateforme microDON à des associations.