C’est officiel, Paris à bien obtenu l’organisation et la tenue des Jeux Olympiques 2024. Ce n’est pas vraiment une surprise malgré la réaction d’Anne Hidalgo lors de l’annonce du CIO à Lima le 13 septembre dernier. Mais outre la formation d’athlètes qui devra faire de la France un pays compétitif sportivement dans toutes les épreuves, les enjeux urbains sont eux aussi très importants dans le projet Paris 2024. Avec près de cinq ou six enceintes sportives à plus de 15 000 places, la région parisienne est déjà fournie en infrastructure pour la pratique du sport. La construction des sites ne devrait pas provoquer une modification du paysage urbain. Ce sont surtout les infrastructures extra-sportives qui vont offrir un profond changement.
Le Réseau du Grand Paris Express desservira Paris 2024
En effet, Paris 2024, ce ne sera pas seulement des athlètes. Mais aussi des supporters et touristes du monde entier qui viendront participer à la fête. Et pour cela, il faut un réseau de transport en commun au top. On sait que Paris 2024 a fait la différence avec le projet Grand Paris Express. Ce projet, c’est 200 km de lignes automatiques, ce qui va doubler le kilométrage du métro actuel. Dans le projet, quatre nouvelles lignes de métro (15, 16, 17 et 18) et la prolongation des lignes 11 et 14.
Le but du projet est de traverser les territoires du Grand Paris pour les relier entre eux et à la capitale. Réduction de la pollution et des embouteillages, il devra être effectif pour le déroulement de Paris 2024. A Londres, pour les jeux de 2012, ce sont 2 millions de visiteurs qui étaient attendus durant les deux semaines de compétition. D’ailleurs au regard du plan évoqué, il est assez simple de comprendre que ce réseaux a été pensé pour relier les sites des JO de Paris 2024 entre eux. Est-ce le Grand Paris Express qui a été pensé pour les jeux ou l’inverse ?
Le chantier de la Seine-Saint-Denis
Une partie des épreuves se déroulera intra-muros. On a notamment vu la mise en avant de la Tour Eiffel pour les arrivées et la tenue de plusieurs épreuves, ou les Invalides et leur stand de tir à l’arc… Mais avant tout, le centre névralgique des Jeux de Paris 2024 se tiendra aux abords du Stade de France. A proximité est prévu le fameux village olympique dont le calendrier des travaux prévoit le début du chantier en 2019. Accompagné du parc aquatique, ce sont les seuls constructions majeures de ces JO. Permettant donc aux organisateurs d’affirmer que le budget d’équipements représentera 3 milliards d’euros et qu’il est peut probable de voir l’investissement déraper.
Prévu entre Saint-Denis, Saint-Ouen et L’Île-Saint-Denis, le village olympique sera converti en logements sociaux à la fin des Jeux. Fin du chantier ? Premier semestre 2024. Le centre aquatique sera opérationnel en 2023 selon les organisateurs. Un calendrier nécessaire afin de faire venir les athlètes pour les épreuves tests. Ce bassin sera ensuite ouvert au public même si de nombreux habitants craignent de voir le prix du billet d’entrée s’envoler pour financer l’infrastructure.
Les Yvelines ont eux aussi gagné les jeux !
On parle de Paris 2024, mais il faut savoir que Versailles et sa région seront aussi au centre du monde. Outre le magnifique centre équestre dans les jardins du Château de Versailles qui ont bluffé une grande partie des protagonistes, il ne faut pas oublier le vélo. En effet, le Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines a été officiellement désigné comme infrastructure avec sa piste de BMX pour les épreuves des Jeux. La course sur route devrait d’ailleurs passer dans ce secteur ainsi que la piste de VTT. Cette dernière a de fortes chances de se trouver sur les hauteurs de La Colline d’Élancourt à proximité de la ville de Trappes.
Les Yvelines vont donc bénéficier de trois sites importants avec l’équitation, le cyclisme et le golf. Et pour cela le Grand Paris Express n’a pas oublié le département. En effet, la ligne 18 en projet prévoit de relier l’ouest et le sud de Paris aux Yvelines avec notamment une gare à Saint-Quentin en Yvelines. Actuellement isolée du réseau RATP (RER C et RER B), cette région de l’Ile-de-France va ainsi retrouver un dynamisme conséquent et un intérêt pour les Parisiens souhaitant déménager du centre de la capitale.