Les chiffres du chômage sont parus. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne confirment pas ceux des mois précédents. La hausse est nette. Retour sur les chiffres et leurs explications.
Le mois dernier, nous vous présentions et expliquions les chiffres du BIT. Ils étaient positifs puisqu’ils situaient la courbe sous la barre des 10%. Ceux de Pôle emploi de ce mois-ci en revanche font office de douche froide.
Le chômage en hausse, pourquoi ?
Le mois d’août compte plus de 52 400 chômeurs supplémentaires. Ce chiffre est le reflet d’une hausse de 1,4% du nombre de chômeurs de la catégorie A. Mais, cumulé aux catégories B et C, ce chiffre atteint les 80 000 !
La Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, Myriam El Khomri a réagi rapidement après la publication des chiffres. «Ce résultat, nettement moins favorable que ceux des mois précédents, peut s’expliquer notamment par les difficultés rencontrées dans certains secteurs d’activité particulièrement affectés par les attentats de juillet (tourisme, hôtellerie-restauration, commerce de loisir, notamment)».
Mais cette explication ne suffit pas. Un autre facteur peut jouer : l’augmentation inhabituelle du nombre d’actualisations des demandeurs d’emploi. Qu’est-ce que ça signifie ? En réalité, les demandeurs d’emploi doivent s’actualiser chaque mois à Pôle emploi. Ils doivent en même temps déclarer leur situation. Le mois d’août ayant plus de jours « ouvrés », plus de personnes se seraient actualisés.
Quelles solutions ?
Les chiffres du chômage tient à ce qu’ils sont publiés tous les mois. Or, ils fluctuent facilement selon le contexte. Ce que d’autres regardent, ce sont les tendances. Depuis le début de l’année, la tendance du nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité diminue. On compte 23 700 personnes de chômeurs en mois.
Pour tenter de résoudre cette situation, le gouvernement compte notamment sur son plan de formations. Mais pas seulement. Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (Cice), le pacte de responsabilité ainsi que la prime de 2.000 euros à l’embauche dans les PME sont aussi des facteurs qui devraient permettre de faire diminuer ces chiffres.