39,7. Ce chiffre, c’est le nombre de jours que les femmes travailleront gratuitement en 2017. C’est désormais le 3 novembre à 11h44 et 9,7 secondes, selon Les Glorieuses, que les femmes cessent d’être payées. Pour obtenir ces chiffres précis, le mouvement féministe s’est appuyé sur une étude sur l’emploi d’Eurostat, organisme de statistiques de l’Union Européenne.
Des chiffres en recul sur l’emploi des femmes
L’an dernier, le groupe militant pour les droits des femmes à l’origine de l’appel du 7 novembre 2016, tirait déjà la sonnette d’alarme. C’est à cette date que les concernées étaient incitées à quitter leur lieu de travail. En effet, en cessant toute activité professionnelle un peu plus d’un mois avant la fin de l’année, les femmes auraient eu un salaire identique à celui des hommes. Aujourd’hui, l’écart se creuse.
Des inégalités qui s’expliquent ?
27% des femmes travaillent à temps partiel, contre 6% des hommes, rapporte le collectif féministe. Une première différence dans le monde de l’emploi. De plus, lorsqu’elles ont à la charge plus d’un enfant, leur activité professionnelle diminue, contrairement aux hommes qui ne sont pas affectés par ce facteur. Ainsi, les femmes occupent une place domestique plus importante que la gente masculine.
A cela s’ajoute la divergence dans les métiers, qui s’affirme, dès le choix les études. Stéréotypes et féminisation d’emplois impliquent une diminution presque automatique de la rémunération, pour les métiers considérés comme réservés aux femmes. Par ailleurs, seulement 35% d’entre elles occupent des postes de dirigeantes. Parmi ces dernières, les salaires sont inégaux et leur travail est sous-valorisé. Explication fustigée, les femmes négocieraient moins leur salaire que les hommes.
Des solution pour parer les disparités ?
Dans son étude, le mouvement féministe propose des suggestions afin de lutter contre les inégalités toujours grandissantes. L’union en entreprise, revaloriser les emplois les plus précaires ou encore négocier son salaire, permettraient de mettre fin de façon progressive, à un écart qui ne cesse de s’élargir.