Le monde actuel est avant tout lié à la rapidité. Rapidité de l’information, de la communication, mais aussi des déplacements. Si bien que pour être attractif, un jeune doit pouvoir compter sur la mobilité. Une force qui pourtant crée aujourd’hui des disparités. Que les déplacements soient liés à des loisirs ou à un emploi, avoir une capacité de déplacement permet surtout une évolution dans la vie personnelle et professionnelle. Malgré tout, 62% des jeunes entre 18 et 30 ans ont pourtant renoncé à ce luxe sur les 12 derniers mois.
La raison ? La difficulté du déplacement. Cette étude réalisée par le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation nationale, a recueilli les témoignages de 4 500 jeunes. Dans cette étude, il est expliqué que près d’un quart d’entre eux ont refusé un travail en 2016 faute de transport.
Les transports, vecteur de l’emploi des jeunes
L’enquête, dévoilé par le Monde, explique que les jeunes sont « attentifs à l’impact de leurs modes de transport sur la planète, seule la moitié d’entre eux utilise en priorité la voiture pour se déplacer au quotidien, contre 65 % dans l’ensemble de la population ». D’autant que le principal mode de déplacement des 18-30 ans reste donc les transports en commun. Ce qui peut ne pas être handicapant dans les zones urbanisées mais qui peut avoir un véritable poids dans les régions plus rurales. Ils sont en effet, 29% à les utiliser de manière quotidienne, soit le double de la moyenne de la population française.
Mais dans certaines régions, les transports en commun ne sont pas un substitut de la voiture. En effet, la notion de permis de conduire est primordiale, voire même obligatoire sur un CV.« A niveau de diplôme égal, les taux d’emploi des jeunes sans permis sont jusqu’à plus de deux fois moindres que ceux des jeunes détenteurs du permis », explique les auteurs du rapport.
Le permis de conduire, un luxe qui divisera population
D’autant que l’obtention du permis de conduire reste avant tout un luxe. Situées entre une fourchette de 700 à 1200 euros, les classe populaires n’ont pas toujours les moyens financiers de se payer le fameux sésame et encore moins un véhicule efficace pour les déplacements d’ordre professionnel. L’enquête concluant ainsi que « l’accès concret aux transports collectifs, le coût de ceux-ci et l’accompagnement à la mobilité sont autant d’enjeux pour favoriser l’insertion des jeunes ».