Un concept étonnant, qui peut même sembler absurde, c’est le CDI intérimaire, dit CDII. Pour vous éclairer sur ce contrat improbable, le Journal de l’emploi a reçu Mathieu Maréchal, délégué syndical Force ouvrière intérim. Ce contrat, né en 2013, permet d’exécuter des missions d’intérim dans le cadre d’un Contrat à durée indéterminé.
Incroyable mais vrai
En effet, il est désormais possible d’effectuer des missions d’intérims dans le cadre d’un CDI. Paradoxal, ce type de contrat est pourtant de plus en plus pratiqué. Par rapport à un contrat d’intérim classique, le CDII peut, depuis la loi Rebsamen de 2015, atteindre une durée de 36 mois, l’autre ne pouvant pas dépassé les 18 mois.
A la signature de ce contrat, le travailleur s’engage dans 3 métiers différents, dans la même ou dans différentes entreprises. Pour ce qui est de sa rémunération, il y a une garantie à hauteur de 70%. Mais le gros avantage de ce CDII est la sécurité de l’emploi, habituellement propre au seul contrat à durée indéterminée standard. Selon une étude de l’observatoire de l’intérim et du recrutement, 77% des signataires d’un CDII se disent satisfait par ce contrat.
Mais il présente aussi quelques risques qui sont à prendre en compte. Le principal est l’envie de rester dans une entreprise en particulier en prolongeant sont contrat d’intérim avec un CDI intérimaire. Ce qui n’est pas une solution viable étant donné que le CDII exige d’exercer trois métiers différents, possiblement, voir probablement, dans plusieurs entreprises. Même si 70% du salaire est assurer, 30% de perte sont aussi envisageable.
Malgré tout le CDI intérimaire est un contrat d’avenir qui permet d’ouvrir encore plus le champ des possibles de l’intérim. Même si il est paradoxal et étonnant, ce CDII est bien réel et attirant pour ceux qui aime varier leur activité.