Les représentants étudiants, parents d’élèves, présidents d’université et enseignants s’en plaignaient. Le Premier ministre et la ministre de l’Enseignement Supérieur ont donc modifié le Plan étudiant et se confient au Monde. Avec un budget prévu à 1 milliard d’euro, selon Franceinfo, le processus d’entrée en études supérieures, aura un nouveau visage à la rentrée 2018. L’APB est remplacée, le tirage au sort est révolu, des formations personnalisées sont proposées, quels sont les grands changements d’admission dans le supérieur pour les bacheliers sur le Plan étudiant 2018 ?
Orientation améliorée : Un accompagnement sur la durée
Deux professeurs principaux par classe veilleront à orienter les élèves de terminale. Ces derniers se verront présenter les cursus de l’enseignement supérieur par des étudiants. 3 000 de ces « ambassadeurs » sont prévus par le gouvernement.
Dès le premier trimestre, des voeux proposés par l’élève seront soumis à la décision du premier Conseil de classe. Le lycéen devra être encadré pendant la terminale afin de pouvoir demander des choix adaptés qui lui seront confirmés par le Conseil de classe du deuxième trimestre.
Les universités seront par ailleurs encouragées à accueillir les lycées dans leurs établissements pendant leur dernière année dans le secondaire. Cette même année, la ministre de l’Enseignement Supérieur prévoit deux semaines de l’orientation.
Fin de l’APB : De nouvelles mesures d’admission
Plateforme critiquée, l’APB sera supprimée à la rentrée prochaine. Le site sur lequel les candidats répertoriaient leurs vingt-quatre choix par ordre de préférence sera remplacé par un système de voeux simplifié. Le candidat pourra proposer dix choix dans le désordre. Après analyse de son dossier, l’élève choisira parmi les réponses favorables.
La réforme ne s’adresse pas aux filières soumises à un système particulier, tel que la sélection, qui restent inchangées. Par ailleurs, trois possibilités de réponse s’offriront à l’établissement demandé : « oui », « oui si », « en attente ». Cette dernière s’adressera aux bacheliers qui s’intéressent à un lieu en manque de place par rapport à la demande. Les universités pourront choisir la seconde option, « oui si », et proposer un parcours personnalisé adapté à chaque étudiant.
Pour les laissés-pour-compte qui n’auront pas été acceptés dans la filière de leur choix, une commission de professionnels de l’enseignement se réunira afin de leur proposer une formation.
Des parcours sur mesure sur le Plan étudiant 2018
Dans chaque université, des directeurs s’assureront de la faisabilité du cursus de leurs étudiants. Ces derniers auront la possibilité de passer leur diplôme en une ou plusieurs années. Année de césure entre le lycée et les études supérieures, mais pas année sabbatique, elle permettra à un étudiant de se concentrer sur un projet tout en validant des crédits, nécessaires à la validation d’une licence.
La sécurité sociale étudiante supprimée, quelle alternative ?
Le plan proposé par la ministre et le Premier ministre annonce la suppression de la sécurité sociale étudiante. Les concernés seront directement basculés sur le régime général dès 2018 pour les nouveaux. La mesure marque la fin de la cotisation de 217 euros et les 406 euros pour les études au profit d’une cotisation « vie étudiante » dont le montant et les propriétés n’ont pas encore été fixés.