200 prisons en France mais la surpopulation reste un problème majeur. Jean-Jacques Urvoas, garde des sceaux et ministre de la justice, prévoit un plan sur le long terme pour en venir à bout.
La surpopulation revient régulièrement parmi les préoccupations du ministère de la justice. Et pour cause. En juillet dernier, le record de détenus avait été battu avec près de 69 375 pour une capacité de 58.311 places.
Quel plan pour lutter contre la surpopulation dans les prisons ?
Pour trouver une solution à la surpopulation des prisons, les élus se mobilisent. Mais Jean-Jacques Urvoas veut mettre en place un plan plus vaste « qui ne saurait être contrainte par les agendas politiques ». L’objectif serait donc de mettre tout le monde d’accord afin que le plan soit pérenne, même au-delà de l’échéance des présidentielles qui approche.
Ce plan sur le long terme devra permettre la construction de nouvelles places dans les prisons. Il faudrait entre 10 309 et 16 134 cellules supplémentaires d’ici 2025. Cela ne sera possible qu’en tenant compte des programmes immobiliers en cours cependant.
Le Premier ministre, Manuel Valls, s’était également exprimé à ce sujet. Selon lui, il est nécessaire de créer 10 000 places d’ici 2025. Cela nécessiterait un budget de trois milliards d’euros. Quant à Nicolas Sarkozy, il promet 20 000 places.
Créer des places en prison, une solution efficace ?
Le ministre demande une autorisation d’engagements sur le budget 2017. Elle s’élèverait à 1,1 milliard d’euros et devrait permettre de financer 4 355 places en maisons d’arrêt. Mais pas seulement. 2 513 places dans des quartiers de préparation à la sortie devraient également être créées avec cet argent.
Mais multiplier les places dans les prisons, est-ce vraiment la solution pour lutter contre la délinquance et le crime ? Selon le Ministre Urvoas, l’augmentation du nombre de détenus doit être « appréhendée dans le cadre de politiques pénales conjuguant le développement des peines alternatives à l’incarcération et une politique d’aménagement de peines visant à diminuer la durée de placement sous écrou ».