Après les débats autour de l’installation de péages à l’entrée de Paris la semaine dernière, jugés facteur d’inégalités par Anne Hidalgo, un retour sur l’efficacité des vignettes Crit’Air s’impose. La maire de Paris annonçait préférer un renforcement du dispositif en place plutôt que faire payer les usagers à l’entrée de la ville. Le 15 octobre, avec plus de 3 mois de mise en pratique du système, seuls 61 PV ont été distribués aux usagers dans la capitale, selon Le Parisien.
61 PV en plus de 3 mois, preuve de changement ?
Plus de 3 mois après l’instauration du système, seuls 61 véhicules sanctionnés, c’est peu. Seulement 25 PV pour absence de vignette et 36 pour véhicules interdit à la circulation recensés à la mi-octobre. En comparaison, 15 PV étaient distribués, par agent et par jour en 2015, pour stationnement interdit, selon le rapport de la Cour des Comptes publié dans Les Echos. Le chiffre était déjà jugé trop léger.
Paris bonne élève ? C’est ce que pourrait signifier ce faible taux de contraventions délivrées dans la capitale. La réalité est tout autre. Des moyens de vérification peu adaptés à la nouvelle législation pourraient être la cause du manque de verbalisation. Contrôle vidéo des vignettes à l’entrée de Paris, telle serait la solution selon l’Hôtel de ville et la Préfecture de Paris. En effet, Le Parisien rapporte qu’une réflexion est en cours entre les deux acteurs pour la mise en application d’un système de ce type.
Les vignettes obligatoires depuis le 1er juillet
Depuis le début de l’été dernier, les vignettes Crit’Air sont obligatoires dans la capitale. Selon l’ancienneté du véhicule et son carburant, différentes catégories ont été mises en place et permettent aux forces de l’ordre d’identifier le type de véhicule. En cas d’absence de ces petits objets facilement identifiables, le conducteur s’expose à 68 euros d’amende, 135 pour les poids lourds. Une mesure environnementale prise par la villede Paris suite aux pics de pollution sur la capitale.
Selon un système bien précis, les vignettes Crit’Air répondent à des critères établis par le gouvernement. 6 vignettes déterminées selon diverses caractéristiques se différencient par leur couleur. La classification des véhicules dépend de la date de leur mise en circulation, soit la norme d’émissions Euro, et le type de motorisation. Sans surprise, les seuls véhicules qui ne seront pas en danger dans ce système sont les voitures électriques et à « zéro émission moteur », dispensées de la vignette verte. A la dernière place du classement, les véhicules interdits sont à moteur diesel de 1997 à 2005, de norme Euro 2. Leur vignette est grise et de cinquième catégorie.
Pour les scooters et motos, la catégorisation est un peu différente. En ce qui concerne ceux qui ont été mis en circulation avant 2000, pas de pastille. Si seule la catégorie 5 est constamment interdite, la précédente, couleur bordeaux, peut être soumise à interdiction en cas de pic de pollution. Elle concerne les véhicules diesel de 2001 à 2005. Pour les autres, pas d’inquiétude, pour le moment ils sont tolérés.