Difficile d’en trouver un en bon état. Difficulté à le garer. Un entretien qui laisse parfois à désirer. Le Vélib’ subit de plus en plus de critiques de la part des usagers Parisiens malgré une utilisation toujours aussi populaire. La cause est tout simplement le vieillissement du parc cyclable. Les 14 933 vélos actuellement fonctionnels séduisent de moins en moins les utilisateurs de la capitale qui pourtant en redemandent. Pourtant, la politique du vélo dans la ville s’amplifie et laisse donc la place à de nouveaux entrepreneurs comme c’est le cas de Gobee.bike.
La nouveauté de ce système est de pouvoir emprunter un vélo sans passer par les bornes comme le font actuellement les Vélib’. Dans ce cas de figure, pas besoin de s’abonner. Il suffit de télécharger l’application mobile. Le tarif est peu élevé. En effet, cela coûte 50 centimes d’euros par demi-heure. Le vélo est ensuite garé à l’endroit de votre choix. Une utilisation simplifiée et beaucoup plus intuitive mettant en avant la technologie.
L’utilisation de Gobee.bike simplifie tout
Pour trouver le vélo qui vous correspond, l’appareil est conçu avec un GPS. Cela permet de géolocaliser l’engin en question et donc d’offrir les services du vélo au prochain utilisateur à proximité. Sa simplicité d’utilisation est d’ailleurs au coeur de la politique du vélo. Le but étant de « résoudre les défis de la mobilité dans les grandes villes en accélérant l’adoption du vélo comme mode de transport dans l’espace urbain », explique Raphaël Cohen le fondateur.
Et en arrivant à Paris le groupe espère obtenir le même succès que lors de ses précédentes expériences. Lancée à Hong Kong en avril dernier, l’expérience européenne s’est surtout soldée par un succès à Lille avec près de 400 vélos. Une conquête de l’Europe qui passe donc par une des plus grandes métropoles continentales. Mais le groupe ne s’en cache pas. Et dans les Echos, le fondateur évoque la création d’« un système national et européen unique pour faciliter l’utilisation du vélo hors de sa propre ville ».
Vélib’ compte répliquer avec Smoove
Mais pourquoi Paris se fait la ville idéal pour le lancement d’une centaine de vélo Goobie.Bike ? Car la politique du plan vélo de la ville de Paris va accroître la demande des usagers de deux roues. Aujourd’hui, 700 kilomètres de voies cyclables sont proposées aux cyclistes. Une distance qui sera doublée à l’issue de l’année 2020 selon le plan de la maire de Paris Anne Hidalgo (1400 km). Un changement des transports qui signifie un investissement de la ville à hauteur de 150 millions d’euros.
Et si l’arrivée d’une nouveau concurrent indépendant risque de changer la donne sur le marché du vélo en libre service, la mairie a déjà un plan de replis avec l’arrivée de Smoove qui a doublé JC Decaux sur le dossier. Un modèle plus léger, qui propose aussi une connexion aux smartphones. Mais surtout avec une assistance électrique pour 30% du parc. Une rénovation en profondeur qui fera de Paris le théâtre de la bataille du vélo urbain.
"30 % des nouveaux vélib seront à assistance électrique" @lmercat #BourdinDirect merci @TropheesPmeRMC @Smoove_Off lauréat 2015 à l export 👌 pic.twitter.com/22l5sbKVMw
— Smoove_Off (@Smoove_Off) 12 juillet 2017