« Je conteste avec la plus grande fermeté l’accusation d’emploi fictif qui est portée contre moi dans ce nouvel article ». C’est avec ces mots qu’Anne Hidalgo, la maire de Paris, répond aux accusations d’emploi fictifs dont elle est accusée dans les colonnes de Capital. Le mensuel affirme avoir « les preuves » que la maire de Paris aurait bénéficié d’un « emploi fictif » dans son numéro de novembre. Selon eux, la maire de Paris aurait continué de toucher son salaire « d’inspectrice en chef du travail » jusqu’en 2003 alors qu’elle était devenue conseillère de Paris dès l’année 2001.
Une affaire qui date du début des année 2000
Dans un communiqué de la ville de Paris, Anne Hidalgo revient sur la période suivant son élection. Elle était devenue adjointe de Bertrand Delanoë. Epoque où elle était enceinte de son troisième enfant. A l’issue de son congé maternité (dont le début était en 2001), elle demande à être détachée du ministère du Travail. « Cela avait été entériné par un arrêté ministériel daté du 7 janvier 2003, qui prévoyait le reversement des émoluments perçus entre la date de sa demande et la date dudit arrêté », précise le communiqué de la ville.
Anne Hidalgo ne conteste d’ailleurs pas avoir été rémunérée. Mais cette dernière défend avant tout « la légalité de sa situation ». Rappelant qu’elle a reversé les salaires en question suite à la demande de remboursement de l’Etat. Mais pour étayer ses propos, le journaliste de Capitale, Philippe Eliakim, a pu avoir accès aux 25 fiches de paie en question. Au micro de BFM Paris, il explique que « l’affaire n’a pas été réglée. Elle a remboursé les sommes correspondant à la période de 7 mois pendant laquelle elle était fonctionnaire. Mais elle n’a pas remboursé les sommes des 19 mois pendant lesquels elle était dans un cabinet ministériel ».
Anne Hidalgo porte plainte pour diffamation
Ce même journaliste n’en est pas à son premier coup. En 2014, le journal Capital avait été condamné pour diffamation après des accusations semblables auprès de Bertrand Delanoë. La publication en 2010 d’un article accusait l’ancien maire de Paris d’avoir créé des emplois fictifs. Comparant ensuite le maire en fonction à l’époque à Jacques Chirac. L’ancien président avait été condamné dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris durant ses mandats entre 1977 et 1995.
Dans son communiqué, la maire de Paris réitère ses propos et « conteste avec la plus grande fermeté l’accusation d’emploi fictif qui est portée contre moi dans ce nouvel article. Face à cette atteinte grave à mon honneur et à ma probité, j’annonce ma décision de déposer plainte pour diffamation ». Ajoutant que « le ministère du Travail et moi-même avions déjà fourni à la justice tous les éléments permettant de confirmer la légalité de ma situation ». La maire de Paris ayant été accusée des mêmes faits par un syndicaliste.