En 2015, 85% des embauches sont des CDD dans le monde de l’emploi. Les organisations privilégient ce type de contrat au détriment des CDI. DARES, le service de statistiques ministériel s’est intéressé aux raisons de ce choix, dans une étude publiée le 26 octobre.
CDD, des facteurs favorables pour l’emploi
Des besoins de courte durée, des doutes concernant les candidats, ou encore la volonté de limiter les dégâts en cas de ralentissement de l’activité… Les entreprises ont des raisons de se montrer frileuses lors d’une embauche. En première position, le besoin limité dans le temps à 69%. Embauchés pour des tâches précises, les employés sont contraints de travailler pour une période déterminée afin de réaliser les missions qui leur sont incombées.
A la seconde position, avec 65%, se hisse la nécessité de tester les compétences. Sur le principe d’une période d’essai prolongée, le candidat est mis à l’épreuve. Le processus rassure l’employeur. Limiter les risques en cas de baisse de l’activité ou l’habitude de recruter en CDD pour ce type de poste se hissent à la troisième place ex-aequo, pour 56% des employeurs.
CDI, des procédures trop complexes
Le dernier facteur mentionné par les entreprises concerne les propriétés du contrat permanent. En effet, ce dernier engendre des procédures compliquées qui représentent un frein pour 45% des chefs d’entreprise. Les coûts financiers en cas de licenciement comme les formalités en cas de rupture du contrat entravent les engagements sur durée indéfinie. Enfin, les employeurs font preuve d’incertitude en matière de juridiction dans le cas d’un recours. Toutes ces particularités défavorisent les emplois en CDI. Parmi les entreprises concernées, les établissements de moins de 10 salariés, qui énoncent cette justification associée aux craintes autour de la pérennité de leur activité. Si les indemnités de licenciement sont précisément définies, l’étude prouve l’incertitude qui persiste chez les employeurs.
Au contraire, les organisations qui possèdent un service RH s’attachent moins à la règlementation sur les CDI. Malgré une généralisation des recrutements en CDI plutôt qu’en CDD, la majorité des cadres sont engagés pour une durée indéterminée.