Femmes invisibles ou l’invisibilité des femmes : trois expertes analysent les stéréotypes de genre dans notre société!
Cette semaine Tambour Battant vous propose 90′ pour sortir des stéréotypes de genre. En effet, cette émission interroge les causes de l’effacement et de l’invisibilité des femmes aujourd’hui. Hélène Mathieu cherche à analyser ce phénomène avec trois grand témoins.
Geneviève Fraisse, philosophe
Geneviève Fraisse, philosophe est directrice de recherche émérite au CNRS. C’est une spécialiste de l’épistémologie politique de la pensée féministe. Pour cela, son dernier livre: « l’égalité sans retour » est truffé de références historiques et littéraires. Des références qui passées au crible d’une philosophie politique d’une exigence redoutable et sans concession et qu’elle nous évoque. Avec son témoignage, elle nous prend par la main, nous fait de changer de raisonnement, et ne nous lâche pas !
Fanny Gallot historienne
Fanny Gallot historienne, maîtresse de conférences en histoire contemporaine dont la thèse intitulée « En découdre : comment les ouvrières ont révolutionné le travail et la société » analyse le travail professionnel et domestique, le syndicalisme et les féminismes. Elle est également autrice de « Mobilisées ! Une histoire féministe des contestations populaires » dans lequel elle analyse depuis 1945 le rôle des femmes dans les mobilisations populaires et dans les organisations syndicales très souvent invisibilisées.
Comment analyser ces situations d’effacement ? Est-ce parce que les femmes sont sans cesse renvoyées à leur rôle domestique que la recherche contemporaine appelle le « travail reproductif » ? Quelles sont les pistes d’actions innovantes ?
Geneviève Pruvost, sociologue
Dernière invitée, Geneviève Pruvost sociologue spécialiste du travail, du genre et du mode de vie écologique, diplômée de permaculture, dont les recherches portent sur la politisation du moindre geste et les alternatives écologiques. Son témoignage s’appuie a travers deux de ses ouvrages: en « Quotidien politique. Féminisme, écologie, subsistance » et « La subsistance au quotidien conter ce qui compte » .
Elle explique notamment comment le travail de subsistance est devenu complètement invisible dans nos sociétés dites développées et met l’accent sur le métier de vivre collectivement. Sa méthode d’investigation écologique et d’ethno comptabilité est particulièrement innovante.
3 témoignages inspirants, ou comment la recherche se dote de nouveaux outils pour que les femmes assument enfin leur visibilité. Pour ne plus parler de femmes invisibles!