Fouzi Fethi, responsable du Pôle droit et politique de la formation et Valérie Michelet, Juriste Sénior en droit de la formation professionnelle chez Centre Inffo, sont les invités de Jérôme Joinet pour cette édition du Journal de l’Emploi. Pour ce numéro, les invités parlent formation à distance et modalités.
Comment reconnaître une bonne formation ?
L’action de formation est un parcours pédagogique pour réaliser un objectif professionnel. Pour que l’état reconnaisse et finance la formation, elle doit remplir 3 critères. Le premier est un accompagnement technique, numérique et pédagogique des élèves. Le deuxième est d’informer le bénéficiaire sur les travaux et le dernier critère est d’octroyer des évaluations régulières pour vérifier le niveau.
On reconnaît également une bonne formation aux preuves que l’on peut rapporter. On parle là de réalisations de travaux, évaluations intermédiaires ou encore émargements électroniques pour prouver la présence du bénéficiaire. Il faut aussi des rencontres entre les bénéficiaires et l’encadrement. Cela peut se faire sur des forums virtuels ou réels, des rendez-vous pédagogiques…
Centre Inffo parle d’un système contrôlé
L’état ne contrôle pas la qualité pédagogique de la formation mais plutôt les enseignements de celle-ci. Par exemple, l’OPCO vérifie que la formation met à disposition les outils nécessaires à l’obtention d’un diplôme. Il vérifie également si les cours adéquats sont dispensés… L’établissement ou le formateur indépendant peut ainsi obtenir une certification Qualiopi. Cette certification est obligatoire pour bénéficier des aides de l’État, de l’OPCO, de la région ou encore de l’AGEFIPH. Cette dernière est une association nationale de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées. La certification permet aussi de rassurer les bénéficiaires et se base sur le référentiel national qualité. Pour l’obtenir, il faut réussir le contrôle de compétences, le contrôle des moyens mis en place et de la veille professionnelle de l’organisme…
Si lors d’un contrôle, l’État se rend compte que les moyens ne sont pas mis en place pour délivrer une bonne formation, l’organisme devra rembourser le financement. Il risque par ailleurs une fermeture de son établissement. Quant à la qualité pédagogique, les seuls à même de juger et de valider les compétences de l’organisme sont les bénéficiaires eux-mêmes.