L’étude de Recherches & Solidarités révèle que l’emploi dans l’économie sociale a davantage progressé que dans l’ensemble du secteur privé en 2015. Une augmentation due aux emplois dans les associations !
Recherches & Solidarités est un réseau associatif d’experts. Depuis dix ans, sa coopération avec la direction des études, des statistiques et de la prévision de l’ACOSS-URSSAF, ainsi qu’avec la Caisse Centrale de la Mutualité Sociale Agricole lui permette de publier des études de qualité sur l’emploi. Cette étude montre que l’économie sociale progresse, de même que la solidarité ?
Emploi et solidarité : ça marche!
Pour tout savoir sur l’économie sociale et solidaire, n’hésitez pas à aller voir l’émission ESSentiel consacrée à l’entrepreneuriat. Le bilan de Recherches & Solidarités est établi à partir des catégories juridiques et des codes d’activité de l’INSEE, selon un périmètre et une méthodologie rigoureusement cohérents, au fil des années et sur l’ensemble du territoire.
Avec 2,39 millions de salariés, l’économie sociale (associations, coopératives, mutuelles et fondations) a représenté un emploi privé sur huit en 2015. Cet ensemble est principalement porté par le secteur associatif (83% des établissements, 77% des emplois et 69% de la masse salariale), sa colonne vertébrale.
L’emploi d’économie sociale a progressé de 26%, entre 2010 et 2015. Dans le même temps, l’ensemble de l’emploi privé n’évoluait que de 7%. Cela s’est encore vérifié en 2015. L’évolution est de 0,4% dans l’économie sociale, deux fois moindre pour l’ensemble du secteur privé (+ 0,2%).
Tous les emplois ne sont pas au beau fixe
Malheureusement, cette progression n’est pas valable dans tous les secteurs. Les emplois sous régime agricole, avec un nouveau repli dans les coopératives agricoles, ont perdu environ 2.000 salariés.
Au plan national, les emplois d’économie sociale représentent 12,7% de l’ensemble de l’emploi privé. Et surprise ! L’Île-de-France n’est pas la meilleure placée. Alors que le Limousin, la Basse-Normandie, Poitou-Charentes, la Bretagne, la Franche-Comté, l’Auvergne et le Languedoc-Roussillon atteignent ou dépassent 16%, en Ile-de-France, ils représentent seulement 8,7% !