Une remise en cause de la création de la ligne 16 du métro. Telle est la cause de l’agacement des maires de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil. Prévue pour 2023, au même titre que 3 autres lignes, dans le carde du Grand Paris Express, sa construction serait aujourd’hui en danger. L’idée de voir le projet d’une ligne en Seine-Saint-Denis supprimée indigne les dirigeants des communes concernées. C’est à travers une lettre ouverte au Président de la République dans le JDD, qu’ils affirment ainsi leur mécontentement.
La ligne 16, une nécessité pour les communes en Seine-Saint-Denis
Le message des maires de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil est clair : « Trois heures de trajet par jour pour son travail ou ses études, c’est tout simplement révoltant quand on habite à moins de 15 kilomètres de la capitale ». Les élus ont des arguments forts, la ligne passerait par les deux villes et relierait Saint-Denis à Noisy-Champs. Elle serait un excellent moyen de désenclaver le département, caractérisé par la pauvreté et le chômage. De même, elle dynamiserait le territoire et rendrait le département plus accessible. Attrayées, les entreprises seraient encouragées à se déplacer et s’installer dans la zone recluse. De même, les avantages pour les demandeurs d’emplois, chômeurs, travailleurs et jeunes serait non négligeable.
Une reconsidération qui succède à l’indignation des Yvelines
Cette reconsidération supplante la précédente. Celle-ci concernait les Yvelines et sa ligne 18. Pour des raisons économiques, Macron avait évoqué la suppression du nouveau réseau dans l’Ouest. En effet, si le budget initial était de 25 milliard d’euros, il s’élèverait finalement à 10 milliards d’euros supplémentaires avec la créations de toutes infrastructures. Valérie Pécresse, Présidente de région s’était indignée et avait suggéré de s’attaquer aux 68 futures nouvelles gares, qu’elle accusait de n’avoir qu’une fin esthétique et architecturale.
La remise en cause des lignes prévues au détriment des banlieues illustre l’écart encore bien présent entre la capitale et sa périphérie.
Les Jeux Olympiques, une cause du report ?
Les Jeux Olympiques qu’accueille Paris en 2024 sembleraient alimenter le report des infrastructures. C’est ce que pensent en tout cas Olivier Klein et Xavier Lemoine, auteurs de la lettre à Emmanuel Macron. Début octobre, le Monde prévoyait déjà la favorisation des infrastructures nécessaires aux JO par rapport au réseau de métro dans la région. Le budget pour les jeux est scruté par la CIO et les installations du Grand Paris Express pourraient représenter une entrave à la réalisation des objectifs fixés en premier lieu. Entre les travaux à effectuer d’ici 2024 et le développement du réseaux de transport francilien, le choix serait rude.