Le 4 juin dernier, le ministère du travail a annoncé son plan de soutien à l’apprentissage. Autres grandes victimes de la crise sanitaire, le gouvernement se mobilise pour préserver l’emploi et la formation des jeunes. Le Journal de l’Emploi reçoit Yves Hinnekint, président de l’association Walt, We are Alternance.
Les apprentis, victimes collatérales du covid-19
Loin est le temps où l’on se réjouissait de l’essor de l’apprentissage en France. En effet, en février dernier, Muriel Pénicaud, ministre du travail annonçait une augmentation de 16% des contrats d’apprentissage en France. L’apprentissage, voie royale vers l’emploi concerne aujourd’hui plus de 500.000 étudiants. Avec le confinement c’est plus de 1.000 CFA en France qui se sont vus fermer. Et en plus des apprentis, la crise sanitaire est venue fragiliser les entreprises et principalement les PME. Face à ces difficultés comment garantir l’embauche d’apprentis dès la rentrée prochaine ?
De nouvelles mesures pour soutenir l’apprentissage
C’est pour venir au secours de ces entreprises et des étudiants qu’un plan de soutien a été présenté jeudi 4 juin. Parmi ces mesures, des aides financières à destination des entreprises. En effet, l’État prévoit de débloquer une aide allant de 5 000 à 8 000€ pour les entreprises qui embaucheraient un apprenti entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021. Mais aussi le rallongement de la période de recherche d’entreprise pour les étudiants. À l’origine, ils disposaient de trois mois pour trouver une entreprise, ils en auront aujourd’hui six. De plus, les apprentis se verront délivrer des aides de la part de leur organisme de formation pour se procurer ordinateurs portables ou tablettes. En effet, la fracture numérique a également touché un grand nombre d’apprentis. Si le ministère du travail a déclaré que « neuf apprentis sur dix ont pu continuer leur formation à distance”, pour ceux dont ça n’a pas été le cas, il a fallu revoir l’accès à un équipement technologique de qualité. Ainsi, réunis à l’Élysée, partons et syndicats ont pu échanger sur plusieurs mesures pour sauver l’apprentissage et garantir l’insertion professionnelle des jeunes. Yves Hinnekint nous en parle dans ce nouveau numéro du Journal de l’Emploi.