Demain ! et FDM TV vous proposent une nouvelle émission : Valeurs au XXIème siècle. Elle a pour vocation de permettre l’échange entre Matthieu Toulz Dubonnet, présentateur et animateur, et un leader politique ou économique du moment. Aujourd’hui, nous retrouvons Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite et du centre.
Cette émission est organisée dans le cadre des diners-débats mensuels du Club du XXIème siècle. Ce club promeut la diversité en France et sa représentation. Immersion dans une interview exclusive à l’Hôtel Millénium Opéra dans le IXème arrondissement parisien.
Alain Juppé et sa carrière politique !
Alain Juppé est né en 1945 à Mont-de-Marsan dans les Landes, son père était engagé dans la Résistance. Il entre à Hypokhâgne et khâgne, puis à l’Ecole Normale Supérieure et enfin à l’ENA. En 1972, il intègre l’Inspection générale des Finances. En 1976, il rencontre Jacques Chirac, c’est le début de son action politique. On retient également que de 1995 à 2004 et depuis 2006, Alain Juppé est Maire de Bordeaux. Il fut en outre Premier Ministre de 1995 à 1997 et titulaire de plusieurs portefeuilles comme l’écologie, la défense et surtout des affaires étrangères. Aujourd’hui, il brigue une victoire à la primaire de la droite et du centre contre Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire, Jean-Frédéric Poisson et Nicolas Sarkozy.
Alain Juppé et sa vision de la France !
Alain Juppé définit les faiblesses de la France au cours de cette interview. Pour le candidat, le pays souffre de difficultés économiques, d’une croissance en retrait, d’une industrie en perte de terrain et d’une agriculture en souffrance. Il a conscience de la crise politique et morale qui touche la France. Pour lui, la distance qui s’est créée entre gouvernés et gouvernants est une réalité de notre pays. Néanmoins, le concept « d’identité heureuse » promue par le Maire de Bordeaux, est la recherche d’une harmonie entre diversité et unité. Il souhaite d’ailleurs axer sa politique sur les progrès à effectuer pour valoriser la diversité culturelle, religieuse, etc. Alain Juppé rejette cependant la notion de communautarisme.
Economie et entreprise : une vision durable et productive ?
Il souhaite, s’il est élu, axer la politique économique du pays sur un retour à la confiance en l’Etat de la part des entreprises. La stabilité et la visibilité sont donc deux notions essentielles pour attirer les investisseurs. Selon lui, le problème actuel réside dans la fiscalité française : « aujourd’hui la fiscalité pénalise ceux qui réussissent », souligne-t-il. Pour y remédier, il propose une loi de programmation fiscale sur 5 ans. En somme, cette loi visera à planifier et à détailler toutes les mesures fiscales pour en « finir avec l’incertitude fiscale décourageante pour ceux qui travaillent et entreprennent ».
De plus, il promet dans son programme une baisse d’impôt qu’il juge « nécessaire » sans pour autant creuser le déficit du pays. Pour y parvenir, une économie dans les dépenses publiques est un passage obligatoire. Le « dégraissage » des administrations centrales est une des mesures préconisées pour mener à bien cette partie du programme.
« La France n’est pas un pays de race blanche »
Alain Juppé répond aux questions du Club du XXIème siècle, club qui fête ses 10 ans d’existence et qui défend l’excellence, le mérite et la réussite pour les personnalités issues de la diversité. Il revient donc sur le principe de « diversité » en France, et rappelle, faisant allusion à Nadine Morano, que la « France n’est pas un pays de race blanche ». Soutenu depuis le 2 novembre par Valérie Pécresse dans la course à la primaire, le candidat assure que la France est diverse malgré le besoin d’une unité nationale.
Enfin, concernant l’identité qu’il souhaite « heureuse », rappelons que pour Juppé, connaître l’histoire de France est important, tout comme le fait que nous ne sommes pas tous des Gaulois.