Aujourd’hui, dans Ciné Vintage, on vous parle de Samuel Fuller. Ciné Vintage est une émission hebdomadaire de 26 minutes consacrée au cinéma populaire des années 40 à 70. Elle traite des œuvres marquantes de l’histoire du cinéma.
François Guérif, directeur de la collection Rivages Noir , présente dans ce numéro de Ciné Vintage le réalisateur de la « Maison de Bambou », Samuel Fuller.
Ciné Vintage vous présente Samuel Fuller
Né de deux parents immigrés en 1912 dans le Massachusetts, il commence sa carrière professionnelle comme journaliste. Il participe à la Seconde Guerre Mondiale en tant que correspondant de guerre et fait notamment partie du débarquement en Normandie de 1944. Cette expérience des conflits de guerre l’inspire et, à son retour aux Etats-Unis, il s’oriente dans une carrière de scénariste.
En 1951, il rentre à la FOX avec comme objectif la réalisation de films noirs et de guerres. Pourtant, son premier long métrage I shot Jesse James, sorti en 1949 s’apparente plus au genre western. Fuller définit le cinéma en un mot « Motion », qui pour lui caractérise l’action et l’émotion.
Dans les dernières années de sa carrière, il se tournera vers le cinéma indépendant, comme en 1989 où il réalise Sans espoir de retour, son dernier long-métrage. Durant ce film, il rencontre d’ailleurs François Guérif qui est alors assistant et qui le conseille sur l’adaptation du livre de Romain Goodis pour la réalisation de ce dernier péplum.
La maison de bambou, un film à la croisée des cultures !
La maison de bambou reste encore aujourd’hui l’un des plus beaux témoignages de la confrontation culturelle qui existait à l’époque entre les Etats-Unis et le Japon. Ce film, tourné au Japon en 1954, nous montre la passion de ce réalisateur pour la culture de l’Extrême-Orient.
Le cinéaste a toujours eu le souci du réalisme dans ces œuvres cinématographiques. Dans ce film de gangsters, on découvre une histoire d’amour, d’amitié et de trahison. Un cocktail parfait pour les amateurs de films noir et de guerre.
Car, même si ce film rentre dans le genre gangsters, il n’en demeure pas moins réaliste et noir. C’est d’ailleurs ce qui fait la marque de fabrique de Fuller. Il intègre des personnages de la vie de tous les jours dans ses décors, sans même les prévenir qu’il tourne.
La maison de bambou reste un chef d’œuvre du cinéma vintage des années 50. La recherche du choc des cultures et la rupture avec les principes du cinéma de l’époque sont donc la touche cinématographique de ce réalisateur d’exception.