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Chômage: comment sont contrôlés les inscrits de Pôle Emploi ?

Chômage: comment sont contrôlés les inscrits de Pôle Emploi ?

Il ne faut pas se le cacher, la proposition de Pierre Gattaz, le président du Medef, de mettre en place un contrôle journalier des chômeurs a fait beaucoup parler. Si les chroniqueurs de multiples radios nationales s’insurgent de ce procédé à l’instar de Guy Carlier sur Europe 1 qui présente au patron du syndicat des patrons « son profond mépris », qu’en est-il réellement du contrôle des chômeurs ? Pour Pierre Gattaz, ils sont une majorité à profiter du système. Il a d’ailleurs déclaré qu’« il ne faut pas qu’il donne un confort fictif qui entraîne encore plus de difficultés quand il prend fin ». Un confort dans le chômage ? Selon Eric Brunet sur RMC, « dans certaines régions de France, entre 20 % et 40 % des demandeurs d’emploi ne cherchent pas de manière active ».

Mais Le Monde relativise les chiffres de l’animateur. Notamment par la source de ses affirmations, à savoir, un rapport de l’Ifrap. Une fondation acquise à des idées de la droite, et donc favorable à certaines actions de Pierre Gattaz. Mais même la fondatrice contactée par le journal nie avoir déclaré de telles affirmations. Il s’agirait en fait d’un test de Pôle Emploi datant de 2014, mais n’ayant aucunement une capacité a être présentée comme une étude sérieuse selon le média.

Une proposition loin d’être approuvée

Mais dans l’équipe Pierre Gattaz on tente de modérer les propos du protagoniste. « On ne sait pas ce que les personnes inscrites à Pôle emploi font. Ce n’est pas normal qu’elles mettent sept mois en moyenne avant d’entrer en formation. Il faut ouvrir cette boîte noire, instaurer un système de contrôle pertinent et ciblé », déclare une source du Medef au Monde. Mais ne sommes-nous pas au courant de ce que font les chômeurs ? Dans les règles actuelles, ils sont tenus à une recherche d’emploi sérieuse et concrète pour laquelle ils sont censés apporter des preuves. En cas de refus pour la seconde fois à une offre sérieuse, les chômeurs peuvent être radiés et perdre leur allocation chômage.

Lors de la campagne présidentielle, C’est Emmanuel Macron qui avait suggéré l’idée de contrôler plus fermement les chômeurs. Il proposait par exemple d’augmenter le nombres des agents chargés des contrôles de 200 à 1 000. Mais aujourd’hui, même Bertrand Martinot, ex-délégué général à l’emploi et à la formation professionnelle et aujourd’hui spécialiste français de la question du chômage, se montre sceptique avec la proposition du patron du Medef. « On ne peut pas plonger les personnes inscrites à Pôle emploi dans un environnement où le contrôle serait quotidien. En outre, le fait de vérifier que les chômeurs recherchent bien un poste est quelque chose de difficile et de coûteux en moyens humains », déclare-t-il dans les colonnes du quotidien.

Comment sont contrôlés les personnes au chômage

Le contrôle s’effectue avec l’équipe de 200 agents chargée de surveiller les demandeurs d’emploi. Dans l’Express, Jean-Charles Steyger, secrétaire général SNU de Pôle emploi, explique que « des listes sont établies avec chaque direction régionale afin de recenser les profils de chômeurs à contrôler en se basant notamment sur les derniers événements inscrits dans les dossiers ou sur la durée de l’inscription ». Une fois recensé, les chômeurs reçoivent un questionnaire sur leur méthode de recherche d’emploi. C’est à dire sur l’envoi de CV, de lettre de motivation, de présence aux entretiens, tout est étudié dans les moindre détails. « Nous avons un taux de réponse de 98%. Ceux qui ne remplissent pas le questionnaire sont convoqués pour un rendez-vous dans leur agence », explique le secrétaire général.

Les résultats sont ensuite soumis à une analyse et une enquête afin de déterminer s’il y a mensonge ou non. En cas de sanction, si le demandeur d’emploi n’a pas réussi à prouver sa bonne foi, il est radié sur une durée qui peut s’étendre à maximum six mois. Six mois sans allocation chômage. Selon les chiffres de l’Express, cela représente 0,4% de personnes radiées après un contrôle des agents. On est donc loin de 20-40% annoncé par Eric Brunet. Malgré tout, Pole Emploi ne valide pas les chiffres de SNU et annonce qu’une étude sortira dans les semaines à venir sur le sujet.

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