S’il y a bien un secteur qui ne connait pas la crise, c’est bien celui de l’intérim. En effet, ce type de contrat de travail se multiplie notamment sur les demandes faites par le biais des entreprises, mais aussi par la demande croissante de personne inscrite en agence. Si bien qu’en une seule année, les postes ont évolué de +12%. Ce qui permet aux intérimaires d’avoir le choix dans les missions à effectuer. Malgré tout, pour combler les attentes, les agences ont du mal à recruter des missionnaires chargés d’aider les entreprises sur un besoin ponctuel.
Fabrice Magne, directeur d’Artus Intérim, confie sur France Info que « l’activité industrielle se déploie, mais on manque de techniciens de maintenance. Ils sont juste sortis de formation et n’ont pas acquis l’expérience suffisante ». Si bien que l’intérim permet à la fois une formation complémentaire dans certains secteurs, mais aussi de combler le manque à gagner des entreprises. +20% dans les transports, +11,3% dans le commerce, +10,2% dans les services… Tous les secteurs de métiers se tournent de plus en plus vers l’intérim pour leur mission à durée limitée dans le temps.
La particularité d’un contrat en intérim
Parmi les secteurs demandés dans les contrats d’intérim, on note la plus forte croissance chez les cadres. Avec une augmentation de +15,9% d’offres d’emploi sur un an. Selon France Info, la montée en puissance du secteur de l’intérim est synonyme de reprise économique. Malgré tout, le média public précise aussi qu’il s’agit d’une précarisation du marché du travail. En moyenne, les contrats sont payés entre 1 500 et 1 600 euros net par mois. En France ils sont 670 000 personnes qui travaillent en intérim.
Mais l’intérim, c’est quoi ? Le but principal de ce rythme de contrat est que l’intérimaire exécute une mission de travail temporaire. Il peut s’agir d’un remplacement, d’un accroissement de l’activité ou encore d’un emploi saisonnier. Cette mission aura donc une durée limitée définie par un contrat de travail signé entre le patron et l’intérimaire en question. Une fois le contrat signé, le chargé de mission dispose des mêmes droits que les salariés dans l’entreprise durant la durée de son contrat. A l’issue de celui-ci, une indemnité destinée à compenser la précarité de l’emploi à hauteur de 10% sera versée à l’intérimaire.
Les pour et les contre des contrats d’intérimaire
De nombreuses voix s’élèvent pour indiquer que l’intérim n’est qu’une précarisation de l’emploi en France. Dans les faits, tout contrat à durée déterminé est considéré comme un emploi précaire. CDD, intérim, stage ou contrat aidé sont donc considérés comme des emplois précaires. Mais selon L’Insee, « la précarité ne répond pas à une définition univoque et son appréciation soulève des difficultés théoriques et méthodologiques ». Ce qui signifie que « deux dimensions de la précarité peuvent être distinguées. D’une part la précarité de l’emploi est caractérisée par la relation contractuelle et sa plus ou moins grande stabilité. D’autre part la précarité du travail qui renvoie à la manière dont l’individu se représente son rapport à l’emploi (conditions de travail, possibilité de promotion, appréciation de l’environnement de travail, et la sécurité de l’emploi ».
Proposant des contrats à durée déterminés, l’intérim fait donc office d’emploi précaire. Malgré tout, il faut noter que certains intérimaires se satisfont de ce statut qui leur assure un revenu mensuel et la possibilité d’organiser son emploi du temps. D’autant plus qu’une partie de la jeunesse ne disposant pas d’une expérience nécessaire pour rentrer dans le monde de l’emploi peut se former convenablement au monde de l’entreprise.