Entre abandons de projets et développement de réseaux ferroviaires, l’association des usagers de transports francilienne la plus influente, FNAUT, propose des solutions à la problématique du Grand Paris Express. Depuis l’annonce d’un dépassement de 10 milliards d’euros du budget initialement prévu pour les infrastructures, les voix se font entendre. Maires, Présidente de région, habitants, tous ont un avis et comptent bien l’exprimer.
Des lignes de métro mises de côté
Aujourd’hui, c’est au tour de la FNAUT de donner son opinion concernant les installations du projet, rapporte Le Parisien. Première suggestion, l’abandon des lignes 17 et 18, prévues respectivement en Seine-Saint-Denis et dans les Yvelines. L’association prévoit, en comptant les deux lignes, un total de 300 000 voyageurs. Des transports tels que des bus ou trams s’avèreraient donc plus adaptés. L’installation du métro dans cette zone et estimée non rentable. L’étude publiée par l’association les usagers seraient trop peu nombreux pour des coûts élevés de 3 milliards d’euros.
Un argument supplémentaire, la ligne 17, telle qu’elle est envisagée, ne desservirait pas les zones sensibles et ne ferait que se greffer à un réseau déjà existant. La zone n’en serait donc pas moins enclavée. Autre mesure proposée, le report de la ligne 16 en Seine-Saint-Denis, a été jugée « à réaliser en deuxième priorité ».
Des économies réinvesties dans des alternatives
Après annulation des projets sur les lignes concernées, les économies réalisées permettraient de réinvestir dans des alternatives. Parmi ces dernières, le collectif insiste sur l’importance du renforcement du réseau déjà en place. Moins onéreuse, la modification des réseaux des RER B et C. Transformer en tram-train, allonger, ajouter des bus et tramways, ce sont des propositions détaillées que défend la FNAUT. Elle défend les possibilités de desserte qu’offrent d’autres transports à des prix abordables, plutôt que de se lancer dans des structures entièrement nouvelles qui engendreraient des coûts conséquents.
Alors que les départements se mobilisent pour conserver la construction de ces métros, l’association des usagers de transports la remet de nouveau en cause.