C’est presque un grand moment dans l’histoire de Paris. En effet, la Police Judiciaire (PJ) quitte officiellement le mythique 36 quai des Orfèvres pour rejoindre le 17ème arrondissement de la capitale et le 36 rue du Bastion, à proximité de la Porte de Clichy et du quartier des Batignoles. Un déménagement crève coeur, mais qui était devenu nécessaire dans le but de moderniser le service qui aura toujours la possibilité d’être surnommé le « 36 ». Il ne faut pas se cacher que la nostalgie des anciens bâtiments, caractérisée par les lignes de la plume du père du commissaire Maigret, Georges Simenon, est encore présente. Mais ces nouveaux édifices offrent plus de places à la réalité qu’aux fantasmes des romans policiers. En effet, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb est venu en personne inaugurer les 32 500m2 de locaux qu’occuperont les fonctionnaires de la PJ.
Un déménagement crève-coeur, mais nécessaire
Xavier Espinasse, chef de l’identité judiciaire, parle de ce nouveau bâtiment comme d’un nouveau souffle. A l’AFP, il déclare que « nous étions dans des locaux dont certains dataient de Saint Louis ». Si le mythique roi de France rendait la justice sous un chêne, aujourd’hui celle-ci a besoin d’infrastructures plus modernes que celles du 13ème siècle. Même son de cloche chez Christian Sainte, le patron de la direction régionale de la police parisienne (DRPP). « L’outil de travail ne correspondait plus aux besoins et aux nécessités actuelles. On avait des locaux qui étaient vraiment atteint d’obsolescence, qui étaient vieillissants, sales, impropres et pas ergonomiques. Ici c’est la modernité », déclare-t-il.
Un nouveau siège de la PJ beaucoup plus pratique
La nouvelle localisation du « 36 », n’est pas non plus anodin. En effet, le nouveau bâtiment d’une hauteur de 37m et d’une longueur de 90m se retrouve à proximité du gigantesque tribunal de grande instance de Paris. Une autre administration qui va quitter le Paris médiéval pour se déporter sur un quartier en pleine mutation urbanistique. En effet, les anciens locaux ressemblaient plus à une fourmilière surpeuplée qu’à une institution judiciaire. Si bien que les nouveaux espaces enchantent les protagonistes qui ont déjà fait leurs valises dans leur nouveau territoire.
En effet, le déménagement a été totalement fait. Il s’est étalé de mi-mai à mi-septembre. Il regroupe ainsi tous les services à l’exception de la BRI. Regrouper toutes les brigades centrales en un seul endroit est une chose dont se satisfont les responsables de la PJ. « C’est un gain de temps, un gain d’efficacité et un gain humain », se félicite Xavier Espinasse. Depuis les ouvertures des différents locaux, près de 600 gardes à vues ont déjà été effectuées.