Lors de la dernière émission du Journal de l’Emploi, Anthony Gentelet, directeur de Pidiem, a pris la parole pour aborder une question cruciale. L’inclusion des personnes en situation de handicap dans le monde du travail.
Pidiem, une entreprise spécialisée dans l’accompagnement des entreprises pour la conception de politiques handicap, soutien des salariés dans la reconnaissance de leur handicap au travail.
Depuis plusieurs années, la législation française impose aux entreprises de plus de 20 salariés d’avoir au moins 6 % de leur effectif composé de personnes en situation d’handicape. En cas de non-respect de cette obligation, les entreprises doivent verser une contribution à l’AGEFIPH (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées). Pourtant, une grande partie des entreprises ne respectent toujours pas cette règle. En effet, sur les 111 000 entreprises concernées, seulement 29 % atteignent ou dépassent ce seuil, laissant 71 % des entreprises en infraction.
Une évolution positive mais lente
Malgré ces chiffres, on note une progression encourageante. Aujourd’hui, plus de 7 % de la population active française est reconnue comme travailleurs handicapés, contre à peine 4 % en 2005. Cette évolution montre une prise de conscience progressive et un meilleur accompagnement des personnes concernées.
Pour être reconnu en tant que travailleur handicapé, trois critères doivent être remplis :
- Avoir un problème de santé.
- Ce problème doit être durable, c’est-à-dire qu’il dure depuis plus d’un an.
- Ce problème de santé doit avoir un impact sur le travail. Ces critères visent à encourager les employeurs à agir et à se pencher sérieusement sur la question du handicap en milieu professionnel.
Pidiem joue un rôle essentiel en aidant les entreprises à développer une politique handicap efficace. Antony Gentelet souligne qu’il existe une grande méconnaissance et une stigmatisation persistante autour du handicap.
Le rôle de Pidiem est donc d’aller à la rencontre des employeurs et des salariés. Afin d’évaluer leur perception du handicap, réduire la stigmatisation et les peurs associées, afin de promouvoir une culture d’inclusion.
Un parcours du combattant
Enfin, Antony Gentelet n’a pas manqué de mentionner la complexité de la procédure pour être reconnu comme travailleur handicapé. Le parcours de santé en France est souvent perçu comme un véritable parcours du combattant. Rendant ainsi nécessaire un accompagnement adapté pour les salariés concernés.