K-Leaf, de son vrai nom Régis Calif, voit le jour en Guadeloupe. C’est à l’âge de 5 ans qu’il s’envole vers la Guyane où il passera toute son enfance. Ses premiers émois avec la musique sont rythmés par le zouk, le reggae, le dance-hall mais aussi par la pop, le rap et les musiques urbaines qu’il découvre avec le concours de sa grande soeur. Il a 20 ans quand il arrive en métropole pour poursuivre ses études. Du choc qui suivit, « des galères », émerge une déchirure qui libère son inspiration, sa mélancolie, muse de tant d’artistes avant lui.
Rien d’étonnant alors qu’il se mette à la guitare et commence à composer après la découverte de Tété qui lui apparaît comme un véritable détonateur. En 2010 après deux expériences successives au sein d’un groupe de Hip-hop et d’un autre de funk, il décide de lancer sa carrière solo. C’est lors des différentes scènes qu’il a pu expérimenter jusqu’alors, notamment celle du métro parisien, qu’il nous propose une musique affranchie de toutes les étiquettes inévitablement imposées aux artistes ultra-marins.
Néanmoins il met un point d’honneur à ne pas oublier pour autant l’héritage de ses prédécesseurs, se positionnant du même coup comme un trait d’union entre la musique dômiène et celle du reste du monde.
À travers un univers éclectique ou la soul, les rythmiques afro et le folk acoustique paraissent avoir réalisé leurs plus beaux rêves d’union, K-leaf nous dévoile avec subtilité et poésie une autre vision de sa langue maternelle : le créole.