Comment fonctionner comme un auto-entrepreneur, tout en faisant parti d’une entreprise ? C’est à cette question qu’a répondu Smart avec un concept innovant, l’entreprise partagée. Le Journal de l’Emploi a reçu Émily Lecourtois, responsable développement et Stratégie de Smart France.
Une réponse à la précarité
Ce concept peut sembler étonnant mais il existe bel et bien et attire de nombreux corps de métier. Pour faire simple, une entreprise partagée est une coopérative qui permet aux travailleurs d’emprunter le numéro de SIRET de l’entreprise pour travailler. Ceci leur permet de rester indépendants dans leur activité tout en ayant la protection salariale propre aux salariés ordinaires.
Au départ, Smart France a été créée pour répondre aux problématiques du monde artistique et ses statuts parfois précaires. Désormais, l’entreprise s’est ouverte aux métiers de l’économie et de la connaissance, qui comme les artistes, ont des métiers à l’activité discontinue pour divers employeurs. Ce que cherche ces travailleurs, c’est un cadre leur évitant toutes les difficultés liées à l’auto-entreprise. Aujourd’hui, ils sont 15 000 à avoir rejoint Smart France et 100 000 dans un total de 9 pays européens, notamment en Belgique, où cette entreprise est née.
Pour ces « faux » salariés, il y a plusieurs avantages. Le premier est que l’entreprise offre un cadre juridique sûr qui facilite leur gestion administrative, et, surtout, qui s’adapte à leur profession. Le second, plutôt récent, sont les locaux que Smart France a mis à disposition de ses travailleurs. Enfin, le dernier avantage majeur est de se former un réseau et de partager ses connaissances, ses compétences mais aussi ses équipements avec les autres travailleurs partageant la même profession, ou non.
Pour rejoindre l’entreprise, les travailleurs doivent se rapprocher d’un des treize bureaux français de Smart pour ensuite entamer la procédure qui se passe quasi exclusivement par informatique. Le choix est offert aux travailleurs de collaborer avec Smart France sur le long terme ou ponctuellement selon leurs missions. Un fond de garantie de salaire est prévu pour les salariés de l’entreprise. Avec la sécurité qu’elle offre, Smart France séduit de nombreuses professions qui peuvent garder la liberté que leur est chère.