On pourrait presque parler d’exploit de la part d’Emmanuel Macron. Cela faisait 10 ans, dix longues années que la majorité des patrons de très petites entreprises et des petites et moyennes entreprises (TPE-PME) ne s’étaient pas déclarés optimistes. Un sondage réalisé par Fiducial/Ifop publié lundi 7 août concernant l’économie française. Une confiance qui, selon le sondage, a été apportée par Emmanuel Macron. Notamment lors de son accession à la présidence de la République.
Une embellie qui pourrait s’inverser rapidement
Sur leur position envers Emmanuel Macron, les patrons de TPE-PME sont 66% à penser qu’il est capable d’améliorer la situation économique de la France. Ils sont même 61% à être persuadés de sa capacité à « favoriser le développement des petites et moyennes entreprises ». Un chiffre qui montre avant tout un engouement personnel. 60% pensent que la politique d’Emmanuel Macron va permettre de favoriser le développement de leur propre entreprise. Une augmentation de 14 points en comparaison de l’année dernière.
Jean-Marc Jaumouillé, directeur des techniques professionnelles de Fiducial, met cependant en garde contre ce regain de confiance. « A chaque élection présidentielle, à l’exception de celle de 2012, l’optimisme l’emporte sur le pessimisme, mais cette embellie ne dure au mieux qu’un trimestre », explique-t-il à l’AFP. Ils sont d’ailleurs 83% des patrons de TPE-PME a être persuadés que les réformes qui vont être entreprises par le président seront mal acceptées. Ils vont jusqu’à 66% des sondés à craindre un soulèvement social avant même la fin de l’année 2017.
Une politique approuvée par les patrons de TPE-PME, mais pas par les ouvriers ?
Ils sont cependant 78% à avouer qu’ils ne connaissent pas ou mal le programme d’Emmanuel Macron sur la question des TPE-PME. Un chiffre qui laisse donc planer un doute sur la solidité de ce sondage et de ses réponses. Cette étude a été réalisée auprès de 1 003 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés. Parmi eux, 64 % des patrons pensent qu’elle va dans la bonne direction. D’autant que les dernières réformes autour du travail ont mené à un soulèvement social malgré une première approbation du patronat.