C’est fait ! Mardi 17 octobre, Jacky Lorenzetti, 123ème du classement Challenges des plus grandes fortunes de France en 2016, a inauguré son stade, ou du moins son enceinte de la U Arena. Un projet de grande ampleur qui fait de l’enceinte de Nanterre la plus grande salle couverte d’Europe. Un projet qui a dû faire face à de nombreuses critiques. Le président du club de rugby Francilien ne le cache pas. « J’ai dû gérer 23 recours en justice contre ce projet », déclare-t-il au Figaro pour cette enceinte qui aura coûté la bagatelle de 350 millions d’euros. Mais pas seulement. En effet les détracteurs se sont posés la question de la nécessité d’un nouveau stade en bordure de Paris qui compte déjà le Parc Des Princes, Jean-Bouin, Charléty et le Stade de France (enceintes de plus de 20 000 places). Du coup, ce nouveau stade fera office de salle de spectacles, concurrençant directement l’Accord Hôtel Artena, anciennement Paris-Bercy.
Le directeur général adjoint, Damien Rajot, veut positionner la U Arena « comme la nouvelle place forte en Europe ». Et c’est presque le mot d’ordre qui revient sans cesse. Avant d’être un stade « C’est une salle de spectacle, pas un stade », lance à l’AFP Jacky Lorenzetti, qui a pourtant largement fait la promotion de l’enceinte auprès de son public de rugby fanatique du Racing 92. Mais le lien avec le club ne sera jamais loin. L’objectif est donc de « créer un outil pour que le club puisse se financer et ne dépende plus du mécénat », explique le conseiller du président Lorenzetti,Franck Boucher. Et pour cela, l’enceinte compte réunir près de 30 événements par an avec, en guise d’ouverture, le concert des Rolling Stones dont les places sont parties très rapidement. Car le Racing 92 ne quittera son stade actuel de Colombes que le 22 ou 23 décembre prochain.
Le département finance une partie de l’installation par l’immobilier
Si des recours judiciaires ont eu lieu, le président des Hauts-de-Seine est semble-t-il satisfait de cette nouvelle construction. Patrick Devedjan a en effet déclaré que « cette salle permet aujourd’hui de faire de La Défense un quartier vivant ». Ajoutant par la suite que « c’est un équipement qui sera très important pour toute l’Île-de-France ». Et on comprend pourquoi Patrick Devedjan s’intéresse tant à ce projet. Depuis la pose de la première pierre en janvier 2014, le département des Hauts-de-Seine n’a jamais été très loin du projet de la U Arena. Selon des informations recueillies par le Figaro en 2013, le président des Hauts-de-Seine aurait même acheté pour 167 millions d’euros un immeuble de 8 étages et de 31 000m2 qui touche le stade. Soit plus de la moitié de la somme déboursée pour le projet. Un bâtiment qui aurait pour objectif d’accueillir 1 700 fonctionnaires du département qui sont aujourd’hui réunis dans plusieurs bâtiments à Nanterre (1 500 pour les informations du Parisien).
Le Projet de la U Arena s’inscrit dans les projets parisiens
Pour ce qui est de son emplacement, la U Arena a été réfléchie de manière précise et de s’insérer dans les évolution urbanistique et sociale de la Métropole du Grand Paris. Redynamisant un espace d’activité qui est la Défense, l’enceinte est située entre les deux stations Nanterre Préfecture et La Défense Grande Arche du RER A. Mais aussi à proximité du métro 1, des lignes L et U du Transilien, de la ligne 2 du tramway. Une position stratégique en vue du Grand Paris Express. Nanterre deviendra en effet la plaque tournante du trafic de la zone ouest de l’Ile-de-France rejoignant Versailles et Saint-Quentin-en-Yvelines. Mais aussi le point de ralliement entre la Ligne 15 et 18 du nouveau métro parisien.
L’enceinte sera aussi utilisée lors de Jeux Olympiques de Paris 2024. Sa capacité de 30 000 places en formation stade permettra d’accueillir les épreuves de gymnastique et d’haltérophilie.